Son Ru, retraite magique à Majorque

Photo of author

Découvrez les infos du quotidien grâce à nos rédacteurs chevronnés

On imagine souvent Majorque envahie par des cohortes de touristes. Mais un autre voyage est possible. Immeuble et réservé, destiné aux amateurs de sérénité, de luxe ordonné et de panoramas évocateurs. Protégée au pied de la Serra de Tramuntana – chaîne de montagnes inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO – cette propriété perchée au sommet d’une colline vallonnée est un éden qui invite à écouter le silence, au farniente et à la rêverie. d’autres horizons. Elle se situe à quelques kilomètres de Déià, un élégant village bohème du nord-ouest de l’île, réputé pour ses nombreuses résidences d’artistes, dont celle du romancier britannique Robert Graves.

Pour accéder à ce joyau, il faut emprunter un chemin de terre cahoteux, festonné de murets de pierres sèches, au milieu d’oliviers et de caroubiers centenaires qui embaument l’atmosphère. Au sommet, la vue sur ces arbres millénaires dégringolant vers la mer est hypnotique. Majorque montre ici ses plus beaux ornements : des eaux azur qu’un simple rayon de soleil réchauffe, des criques désertes entourées de falaises déchiquetées, une nature éblouissante qui déploie ses nuances de vert…

Refuge des voyageurs épicuriens, ce monastère cistercien a abrité des moines jusqu’au XVIIe siècle avant d’être transformé en domaine agricole et d’être vendu à la famille Grunfeld à l’aube des années 1960. C’est le père, Frédéric, célèbre journaliste spécialisé dans la musique classique. et écrivain, qui l’a découvert lors d’un séjour à Déià.

Pour accéder à ce joyau, il faut emprunter un chemin de terre cahoteux, festonné de murets de pierres sèches, au milieu d’oliviers et de caroubiers centenaires qui embaument l’atmosphère. Au sommet, la vue sur ces arbres millénaires dégringolant vers la mer est hypnotique. Majorque montre ici ses plus beaux ornements : des eaux azur qu’un simple rayon de soleil réchauffe, des criques désertes entourées de falaises déchiquetées, une nature éblouissante qui déploie ses nuances de vert…

Refuge des voyageurs épicuriens, ce monastère cistercien a abrité des moines jusqu’au XVIIe siècle avant d’être transformé en domaine agricole et d’être vendu à la famille Grunfeld à l’aube des années 1960. C’est le père, Frédéric, célèbre journaliste et écrivain de musique classique. – qui l’aurait découverte, lors d’un séjour à Déià. Dès qu’il a mis le pied sur cette propriété, il a été capturé par sa noblesse. Bien que le monastère soit en ruines – abandonné depuis plus d’un demi-siècle – Frédéric Grunfeld est immédiatement conquis par la force tellurique de ce lieu qui plonge dans les eaux argentées de la Méditerranée. Il l’a acheté en 1964 et lui a donné une seconde vie. Il restaure la charpente, rehausse les poutres, crée des cheminées, aménage cinq chambres et multiplie les ouvertures pour admirer les couchers de soleil qui enflamment le paysage. Le monastère le restera jusqu’à l’aube des années 2000 quand Annie, sa femme, l’ouvre au grand public en s’improvisant maison d’hôtes. Leurs deux fils Geoffrey et Adam Grunfeld, respectivement architecte et entrepreneur, ont donc décidé de lui donner une vision plus contemporaine tout en préservant son architecture vernaculaire et sa simplicité monastique. Ils agrandissent alors la terrasse, construisent une piscine panoramique en équilibre contre le flanc du rocher, créent une salle à manger d’été et divers espaces de détente face à cette vue spectaculaire ouverte sur l’horizon. « La priorité était de magnifier les extérieurs sans dénaturer l’âme du lieu. Nous avons évidemment conservé le moulin à huile, l’abreuvoir et la tour de guet transformés en salon d’hiver ou encore en l’âtre monumental autour duquel nous aimons nous rassembler » raconte Geoffrey qui a aussi déniché ici et là des meubles typiques de Majorque, rafraîchi les couvre-lits , a distillé quelques céramiques locales et notamment celles d’Annie fabriquées dans le laboratoire attenant. Une discipline qui a appris regardant sa mère, qui travaillait déjà la terre. Et Dora Good, une artiste bien connue de Déià dont les œuvres sont exposées dans une galerie de la ville. Aujourd’hui la maison est louée dans son intégralité pour des séjours de 5 nuits minimum ou des retraites de yoga et de pilates. Cet hiver, Annie et ses enfants prévoient également d’accueillir des artistes en résidence. Pas forcément des céramistes mais plutôt des écrivains, des musiciens, des peintres ou des sculpteurs que le panorama ne peut laisser indifférents.

À Lire  Qu'est-ce que le free flow intuitif ?