Les soins dentaires du CHU arrivent bientôt à Riquier

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Le centre d’odontologie du CHU de Nice sera plus proche de la faculté, qui se trouve à Saint-Jean-d’Angély. Il sera prêt à recevoir des patients le 16 janvier dans l’ancien bâtiment du RSI.

Publié le 22/12/2022 à 07:00, mis à jour le 21/12/2022 à 22:43

Étirement à la maison. Les sièges sont déjà installés. Les ordinateurs arrivent. Le Centre Dentaire du CHU de Nice, actuellement dans l’ancien Hôpital Saint-Roch, ouvrira ses nouveaux locaux au public le 16 janvier, un peu plus tard que prévu. Elle occupera un immeuble du boulevard de Riquier qui était auparavant affecté au Régime Social des Indépendants (RSI). Sept étages ont été entièrement repensés pour les activités : urgence, soins, etc.

Le lieu n’a pas été choisi au hasard. « Nous avions besoin d’un espace suffisamment grand que nous souhaitions au centre de la ville, pour qu’il soit facilement accessible en transports en commun et proche des patients pour augmenter l’attractivité », commente le directeur du centre de ressources matérielles du CHU, Kevin Rossignol. « On était à l’étroit à Saint-Roch, ajoute la responsable du centre dentaire du CHU, le professeur Claire Lassauzay. On passe de 2 000 à 3 600 m². Cela nous permet d’atteindre 57 fauteuils contre 35 auparavant.

Autrement dit, plus de confort pour les étudiants, les médecins et surtout les patients.

10 millions d’euros de budget

« Pour passer d’un espace auparavant dédié au tertiaire à un espace dédié aux sanitaires, il a fallu procéder à toute une série d’aménagements », note Kevin Rossignol. Des architectes et des techniciens ont travaillé avec les soignants pour répondre à leurs besoins. « Les travaux ont commencé à l’été 2021 et nous les terminons. Cela représente un budget total de 10 millions d’euros financé par le CHU. »

« Au rez-de-chaussée, il y aura l’accueil des patients et les services administratifs. L’entrée du parking sera réservée aux ambulances, explique le professeur Lassauzay. Le premier étage sera dédié aux soins non programmés : urgences (une cinquantaine par jour) et spéciales pour les patients à besoins spécifiques nécessitant une prise en charge particulière Nous aurons une plateforme basculante (il y en a une autre sur le site de Cimiez) : cela permet de soigner les personnes en les laissant sur une chaise.

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Les soins programmés auront lieu aux étages supérieurs avec un niveau réservé aux enfants. 160 étudiants (en 2028 ils seront 195) et 9 stagiaires pourront travailler sur les nouveaux équipements de qualité. « Ils sont formés dans trois spécialités reconnues : l’orthodontie, la médecine buccale et la chirurgie buccale, explique le professeur Lassauzay. L’implantologie, la parodontologie, etc. »

La dernière innovation est l’odontopol qui est entièrement numérique : fichiers, radiographies, empreintes. Des équipements de pointe, grâce auxquels les étudiants pourront bénéficier d’une formation optimale.

Pourquoi ce retard dans le déménagement ?

Des dentistes travailleront encore un mois dans les murs de l’ancien hôpital Saint-Roch. Le service dentaire du CHU, qui sera le dernier à exercer dans le futur hôtel de police, devrait déménager le 15 décembre. Sauf qu’en raison de retards de construction, leurs nouveaux locaux au 28 boulevard de Riquier n’étaient pas prêts.

« On a décollé, mais on n’avait pas de port », confirme Claire Lassauzay, la professeure responsable du service, qui accueille plus de 200 personnes par jour et forme des centaines d’étudiants.

Il est impossible de laisser les patients sans surveillance. La direction, assure le praticien, est montée au créneau. Force ouvrière a tapé du poing sur la table : « Charles Guépratte, l’ancien directeur du CHU, est parti et a dit que tout allait bien, il nous a encore roulés dans la farine », s’indigne Michel Fuentes, qui écrit dans Le Maire.

Le premier adjoint au maire Anthony Borré a accordé aux soignants « un sursis jusqu’au 16 janvier ».

Leurs nouveaux murs seront-ils livrés à cette date ?

Oui, rassure la direction du CHU que nous avons interrogée. « Nous sommes très heureux, c’est un projet magnifique, nous aurons sept étages – dont cinq sont réservés aux soins – et un plateau technique qui n’a pas d’égal en France », déclare le Pr Claire Lassauzay.

Il est impossible de fermer complètement le service dentaire où il y a une liste d’attente active de 1200 patients. Le transfert de Saint-Roch à Riquier se fera rapidement.