Risques météorologiques estivaux : les coûts des primes d’assurance habitation vont-ils monter en flèche ?

Publié le 30 août 2022 sur 13.57, mis à jour le 30 août 2022 à 14.26 Source : JT 13h Semaine

Publié le 30 août 2022 sur 13.57, mis à jour le 30 août 2022 à 14.26.

Les catastrophes naturelles se sont multipliées en France ces derniers mois, causant des dégâts matériels records.En « sept mois, 1,2 million de sinistres ont été déclarés, causant 4,3 milliards d’euros de dommages », explique dans le JDD le directeur général de France Assureurs.Un phénomène qui devrait s’intensifier, en même temps que le coût des primes d’assurances habitation.

Les catastrophes naturelles se sont multipliées en France ces derniers mois, causant des dégâts matériels record.

En « sept mois, 1,2 million de sinistres ont été déclarés, causant 4,3 milliards d’euros de préjudice », explique le directeur général de France Assureurs au JDD.

Un phénomène qui devrait s’amplifier avec le coût des primes d’assurance habitation.

Pluies torrentielles, inondations, gel, grêle, orages, sécheresse ou incendies… Les assauts des aléas climatiques qui ont sévi en France ces derniers mois n’ont jamais été aussi intenses, provoquant des dégâts matériels en cascade. Alors que les scénarios du GIEC s’accordent à dire que ces événements climatiques vont crescendo, le prix des primes d’assurance habitation va bondir, préviennent les professionnels qui ont l’obligation d’indemniser les particuliers en cas de dommages liés à des phénomènes naturels. Une musique qui a le vent en poupe depuis plusieurs mois et qui se concrétise à la fin de l’été.

« En sept mois, 1,2 million de sinistres ont été déclarés, causant 4,3 milliards d’euros de préjudice », explique Franck Le Vallois, PDG de France Assureurs, association qui regroupe l’ensemble des entreprises, au JDD. Un chiffre qui dépasse déjà la moyenne annuelle des cinq dernières années, qui est de 3,5 milliards d’euros selon l’organisme. Celle-ci prévenait fin mai que l’année 2022 s’annonçait « sans précédent », avec un « coût sans précédent sur les vingt dernières années », alors que les dégâts s’élevaient à « seulement » 3,9 milliards d’euros. Euro.

143 milliards d’euros de dégâts d’ici à 2050

Pour le reste, France Assureurs estime que les dommages causés par les phénomènes naturels pourraient atteindre 143 milliards d’euros en 2050, apprend-on encore au JDD. C’est 69 milliards de plus par rapport aux trente dernières années. Une prévision qui rejoint celle de l’Autorité de contrôle de la résolution prudentielle (ACPR).

Dans son exercice de simulation basé sur le scénario « pire cas » du GIEC, en mai 2021, l’ACPR prévoyait que les primes d’assurance habitation, qui ont déjà augmenté de 33% au niveau national au cours des dix dernières années, doubleraient pour tripler d’ici 2050. C’est une augmentation entre 2,8 % et 3,7 % par an, selon les experts qui s’appuient sur l’hypothèse d’un plafonnement progressif. Concrètement, la cotisation annuelle moyenne était de 100 euros en 2010. Elle est passée à 138,5 euros en 2022, rapporte le comparateur Assurland.com.

Les assureurs privés prévoient également de renforcer le Fonds Barnier, un outil gouvernemental chargé d’indemniser les sinistrés dont la capacité de remboursement est remise en cause. Cela équivaut actuellement à une cotisation de 12% sur l’assurance habitation soit 60 euros en moyenne par an. Les compagnies d’assurance recommandent de porter cette taxe à 18 %. Mais France Assureurs appelle à repenser le régime des catastrophes naturelles avant même qu’elles ne touchent le porte-monnaie des contribuables. « Concernant la sécheresse, on pourrait envisager de réserver le régime des catastrophes naturelles aux plus gros dégâts », suggère plutôt Franck Le Vallois du JDD. L’expert, comme la grande majorité de ses confrères, appelle à « plus de prévention pour limiter la casse ».

Tendance de dernière minute la plus lue