Un Français sur 7 vit avec 20 jours de canicule par été. Sans jeu de mots, le nombre envoie des frissons dans le dos. C’est la conclusion d’une étude récemment publiée par l’Insee. Et selon l’agence statistique, cette situation pourrait s’aggraver à l’avenir. « De récentes simulations climatiques confirment qu’au cours de l’été des trois prochaines décennies, le nombre de jours et de nuits anormalement chauds augmentera. » Les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Occitanie sont les plus exposées, selon l’Insee.
Ces températures élevées fragilisent la santé des personnes les plus vulnérables ainsi que les structures d’habitation dans lesquelles elles vivent. Des logements mal isolés pour la plupart à cause des habitants, au total 1,2 million, soit 13% de personnes très simples, selon l’Insee, vivent en dessous du seuil de pauvreté (1102 euros par mois) et n’ont pas d’argent pour subvenir à leurs besoins. travailler à l’amélioration de la performance énergétique de leur logement. « Le moins de monde veut dire en même temps le plus exposé », confirme Pascal Demurger, directeur général de la Maif. Parmi eux, 510 000 personnes vivent dans des zones qui, de surcroît, « sont les plus exposées aux anomalies de chaleur nocturne ». D’ici 2022, environ un foyer sur 20 sera touché par une catastrophe climatique, selon la Maif.
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Une situation d’autant plus critique qu’elle s’accompagne d’un manque de matériaux de construction, dû à la flambée des prix des matières premières, liée à la guerre en Ukraine. Les ménages ont du mal à trouver des couvreurs ou des tuiles si le toit a été endommagé par la tempête. A cela s’ajoute l’augmentation du risque climatique (inondations, canicules, érosion…) qui fait grimper le prix de l’assurance habitation. « Tous les 5 ans, le coût du risque climatique double, confirme Pascal Demurger sur France 5 (dès 28 minutes). Si on n’agit pas, d’ici 2050 le monde deviendra inassurable ».