Incendies : seulement 9% des forêts françaises, majoritairement privées, sont assurées

Incendies : seulement 9% des forêts françaises, majoritairement privées, sont assurées

Plus de 20 000 hectares de pins maritimes sont partis en fumée en Gironde, près de 1 800 hectares de végétation brûlés dans les Monts d’Arrée en Bretagne, 1 200 hectares brûlés en Ardèche, un grand incendie dans le Gard, un incendie dans les Bouches-du- Rhône, dans les Landes… le mois de juillet a été particulièrement chaud et dommageable pour les forêts de France. Au total, plus de 587.868 hectares ont brûlé depuis le début de l’année, quand la moyenne était de 132.910 entre 2006 et 2021, selon les derniers chiffres record du Système européen d’information sur les feux de forêt (Effis) fournis par Le Monde, alors que le feu n’est même pas sur la saison. Or, les incendies qui ont touché la France cet été vont s’amplifier à l’avenir, avec un allongement de la saison des incendies (de juin à fin septembre) et un accent mis sur les zones à risques, prévient Benoît Reymond, expert en protection incendie à l’ONF (Office National des Forêts). Une situation d’autant plus problématique que les forêts sont généralement privées, et très mal assurées.

Trois quarts des forêts en France sont privées

Les propriétaires privés représentent les trois quarts des bois du territoire, soit 12,6 millions d’hectares sur 17 millions. Et à eux seuls, 2 millions de « très petits propriétaires » possèdent plus de trois millions d’hectares du parc privé. Or, ces petites forêts ne sont souvent pas gérées, « par défaut », explique Benoît Reymond. Or, ce sont les forêts les plus récentes qui présentent le plus grand risque de propagation du feu en cas d’incendie, prévient François Cariou, ingénieur développement chez Fransylva, fédération des syndicats forestiers privés en France.

Le défaut d’assurance, un risque pour l’environnement

Face au scénario catastrophique de la multiplication des « mégafeux » en France, « évidemment lié au changement climatique, qui rend la végétation plus disponible aux incendies », selon l’ONF, seules 9% des forêts doivent les assurer contre les dommages causés aux des tiers (les propriétaires forestiers sont responsables des dommages causés par leurs arbres), ou pour financer leur reboisement.

Marqué par les incendies meurtriers de 1949 qui ont détruit 50 000 hectares de forêts des Landes de Gascogne et tué 82 personnes, le fief des Landes est le territoire le plus sûr de France : 25 % du massif, contre 6 % des 12,6 millions de soldats privés français. hectares. En moyenne, seulement 9 % des forêts privées françaises sont ainsi assurées contre les incendies, selon une étude d’Assurland.com.

Absence d’assurance (facultative) qui n’incite pas les propriétaires à reboiser en cas d’incendie, et donc peut être problématique pour l’environnement. Le parc forestier français capte 17 % des émissions annuelles de carbone de son territoire, selon la Fédération des syndicats forestiers privés. Après un feu de forêt, « sauf dans certaines régions », comme la Méditerranée, où la végétation s’adapte (dans une certaine mesure) au climat, et se régénère, « le reboisement (couvert par une assurance) doit être privilégié pour mieux stocker le carbone et stocker la qualité bois » rappelle François Cariou, sans oublier les bienfaits des forêts pour la biodiversité.

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Pas de revenus réguliers

En cause : une assurance trop chère par rapport aux revenus de l’exploitation forestière, qui empêche les propriétaires privés de se protéger, expliquent les principaux assureurs et comparateurs, Sylvassur, XLB Assurances et Assurland.com. « L’exploitation forestière n’apporte pas de revenus réguliers. Il faut attendre 40 à 50 ans pour obtenir le fruit de l’exploitation du pin, quand il faut 120 ans pour un chêne. Ils n’en retirent aucun bénéfice. Si vous êtes la génération qui récoltes, tout va bien, si vous êtes la génération qui plante, ou pire, celle, intermédiaire, qui doit entretenir le bois, c’est moins marrant », analyse Xavier de la Bretesche, PDG de XLB Assurances. « En moyenne, le marché de l’assurance forestière spécialisée propose des contrats d’une vingtaine d’euros par hectare et par an, pour des indemnisations allant jusqu’à 1 000 à 5 000 euros par hectare assuré, selon le type de forêt, les essences naturelles et ‘le seuil de dommage' » selon à Olivier Moustacakis, directeur général et co-fondateur d’Assurland.com, sachant que le reboisement coûte entre 3 000 à 8 000 euros par hectare, selon le président de Fransylva cité par France info, Antoine d’Amecourt.

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Réduction fiscale de 90% sur les assurances contre les tempêtes, rien pour les incendies

Depuis 2011, la loi de modernisation de l’agriculture permet une réduction d’impôt de 90 % sur le coût engagé pour la souscription d’un contrat d’assurance couvrant les forêts et forêts contre les risques de tempêtes. Un signe de l’Etat qui n’a pas été étendu au risque incendie, au grand dam de Xavier de la Bretesche, alors que cela permettrait de financer l’assurance incendie par d’autres moyens que les recettes forestières. Au-delà de la perte du capital forestier, le problème des incendies qui ravagent les arbres devient aussi collectif, explique l’ONF. S’il n’y a plus d’arbres, rien ne peut arrêter la pluie : dans les zones sensibles aux risques naturels comme les chutes de pierres, les chutes torrentielles ou les chutes d’arbres, ces menaces seront exacerbées par le feu.

Mais contrairement à ces risques qui sont classés en catastrophes naturelles indemnisables par le fonds Barnier, le principal fonds de prévention des risques naturels (FPRNM) – qui est alimenté par une taxe de 12% sur l’assurance habitation – les risques incendie ne rentrent pas dans cette catégorie, en question, ils sont d’origine humaine. Ils ne peuvent donc pas être pris en charge par l’Etat. Seules des aides ponctuelles de l’État peuvent indemniser les non-assurés. « Certains voudraient inclure le risque d’incendie dans une catastrophe naturelle, mais l’Etat est déjà déficitaire : il indemnise plus qu’il ne récupère », explique Olivier Moustacakis.

Quelle est la différence entre le feu et l’incendie ?

Le feu est un feu incontrôlé, ni dans le temps ni dans l’espace. Une caractéristique du feu est qu’il peut se propager rapidement et causer généralement des dégâts importants. Ses conséquences sont dévastatrices sur le milieu dans lequel il évolue et sur les êtres vivants qu’il rencontre.

Quels sont les différents types de feu ? Quel extincteur pour quel type de feu ?

  • Feu de classe A. (bois, tissus, papiers, plastique, carton…) …
  • Feu de classe B (hydrocarbures, solvants, essence, alcools, graisse, huile, peinture…) …
  • Classe C. Incendie (butane, propane, acétylène, gaz naturel, gaz manufacturé)…
  • Incendie de classe D…
  • Incendie de matériel électrique.

Comment expliquer le feu ?

Le feu est le résultat d’une réaction chimique redox rapide, la combustion, qui dégage généralement de la fumée et de la lumière et émet toujours de la chaleur.

Quelles sont les causes de l’incendie ?

Les causes d’incendie Il existe trois grandes familles de causes d’incendie. Le premier est technique : électricité (exemple : multiprise surchargée), machines, mélange de produits… Le second, humain, est lié à la négligence, l’imprudence ou encore la masculinité.

Quelles sont les causes et les conséquences des feux de brousse ?

9. Résultats sur l’agriculture. Les feux de brousse ont brûlé les pâturages, détruit le bétail et détruit les vignobles. Il est probable que leur régénération et leur restauration ajouteront un stress supplémentaire aux ressources en eau déjà sollicitées en raison de la sécheresse.

Quelles sont les causes des feux de brousse ? Les orages secs sont généralement responsables. Dans ce cas, il n’y a pas grand-chose à faire pour prévenir les incendies, à part un débroussaillage régulier. Des opérations de surveillance forestière, grâce notamment à des miradors, permettent également de limiter les conséquences de ces incendies.

Quelles sont les causes des feux ?

Les causes d’incendie Il existe trois grandes familles de causes d’incendie. Le premier est technique : électricité (exemple : multiprise surchargée), machines, mélange de produits… Le second, humain, est lié à la négligence, l’imprudence ou encore la masculinité.

Quels sont les causes des feux de forêt ?

Un feu de forêt peut être d’origine naturelle (dû à la foudre ou à une éruption volcanique) ou humaine : intentionnel ou accidentel (barbecue, mégot de cigarette, feu de camp mal maîtrisé, travaux, etc.).

Quelles sont les conséquences du feu ?

L’environnement en subit également les conséquences : pollution de l’air par les gaz de combustion, des sols, de l’eau par les extincteurs et le ruissellement, pollution visuelle (dégradation du paysage), production de déchets parfois non destructeurs.

Quel est le rôle de la forêt ?

Ils agissent comme des barrières contre les glissements de terrain et les avalanches. Ils peuvent fournir de la nourriture au bétail et constituent un habitat pour le gibier. Ce sont des espaces récréatifs pour le public, un lieu de détente et de récupération – et contribuent également à la beauté du paysage.

Quel est le rôle de la forêt dans l’environnement ? La forêt contribue à purifier l’air De plus, grâce à la fonction de la chlorophylle, un hectare de futaie fixe chaque année 6 à 10 tonnes de carbone et libère en même temps 12 à 20 tonnes d’oxygène. La croissance des forêts rééquilibre donc l’environnement en termes d’oxygène.

Quelle est l’importance de la forêt pour l’homme ?

Les forêts absorbent le carbone et réapprovisionnent l’air que nous respirons en oxygène. Les forêts contrôlent le débit des cours d’eau en interceptant l’eau de pluie, en absorbant l’eau dans le sol et en la libérant progressivement dans les ruisseaux et les rivières, qui forment leurs bassins versants.

Comment définir une forêt ?

Une forêt est un milieu naturel où vivent de nombreuses espèces animales et végétales. Ils ont tous besoin les uns des autres, mais aussi de la forêt, pour vivre. On dit qu’une forêt est un écosystème. Il existe des liens très forts entre les différents éléments d’un écosystème.

Pourquoi sauver les arbres ?

Les arbres sont nos alliés objectifs dans la lutte contre le réchauffement climatique, pour ce qu’ils ont la capacité d’absorber le CO2 de l’atmosphère, ce qui fait des forêts le premier puits de carbone terrestre. Ce sont donc des forêts plantées, pas seulement des arbres plantés.

Pourquoi est-il important de protéger les arbres ? Ce sont des lieux de repos, de promenade et de loisirs. Ce sont de véritables stations de dépollution des eaux, des sols et de l’air. Ils absorbent le dioxyde de carbone et libèrent de l’oxygène. Par ce phénomène, ils participent à la lutte contre [le réchauffement climatique].

Pourquoi Est-ce que les arbres sont importants ?

Les arbres captent le carbone et deviennent des « puits » de carbone qui réduisent les gaz à effet de serre. Le système racinaire d’un arbre aide à prévenir l’érosion du sol, qui à son tour aide à prévenir la pollution de l’eau.

Pourquoi il ne faut pas détruire les arbres ?

Les arbres attirent la pluie. Leurs feuilles et leur système racinaire filtrent l’eau. Ils agissent également comme stabilisateurs pour les sols. Et bien sûr, ils abritent une faune et une flore exceptionnelles.