Auteur Michel HiribarrenPublié le 26/08/2022 à 08h39. Mis à jour le 26/08/2022 à 14h46
L’unique discothèque du centre-ville de Saint-Jean-de-Luz, la Taverne de Nesle, est à vendre. Son propriétaire aspire à une vie plus calme. Il espère cependant que l’affaire sera renouvelée avec un projet similaire.
Plus qu’une institution, la Taverne de Nesle s’impose depuis de nombreuses années comme l’unique bar de nuit du centre de Saint-Jean-de-Luz. Autrement dit, l’établissement est le seul ouvert après deux heures du matin. Jean Guyot, dit « Pampi », le propriétaire des lieux, souhaite vendre son fonds de commerce.
« C’est plus une histoire de famille. J’arrive à l’âge où tu commences à penser davantage à ta famille. J’ai envie d’être plus à la maison », explique le gérant. Il est situé au 5 avenue Joachim Labrouche depuis près de 22 ans et offre un service complémentaire de deux à quatre heures du matin depuis 14 ans. Chaque année, il demande l’autorisation au maire, qui lui témoigne une fois de plus sa confiance.
La lassitude du Covid
Son choix a également été influencé par la crise sanitaire. « Pendant les longs mois de confinement, j’ai découvert ce qu’est un vrai week-end à la maison. Je l’ai goûté. Et puis j’ai fait un autre travail, j’ai réalisé que je pouvais faire autre chose. »
« Pampi » aime son travail, assure-t-il. Mais la fatigue peut arriver. S’il n’était pas pressé de vendre au départ, la pandémie a accéléré ses envies. « J’ai eu du mal à recruter. Les gens se sont convertis pour s’assurer un revenu », explique le propriétaire de Taverna de Nesle. Une situation qui complique un travail pas toujours facile. « Nous avons affaire à des alcooliques qui ne comprennent pas toujours le monstrueux business dans lequel nous sommes », explique-t-il. A la fin de la journée, « Pampi » nettoie la rue avec ses employés et parfois même raccompagne les clients chez eux pour éviter que leur voiture ne soit prise.
Au départ, voulant tout vendre, « Pampi » dit maintenant qu’il n’est prêt qu’à se séparer de l’affaire, à garder les murs. « Je suis un local. Il était important pour moi de soutenir le projet d’une discothèque en centre-ville. Je serais heureux de vendre à quelqu’un ici qui démarre une entreprise similaire », conclut-il. Mais il dit qu’il est ouvert aux suggestions.