Nouvelles. Les voitures hybrides sont-elles endommagées ?

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Written By Vincent Bourdieu

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On le sait, les voitures thermiques, essence ou diesel, sont vouées à long terme, du moins en Europe, depuis le dernier « Conseil Environnement » du 28 juin 2022. En effet, l’Union européenne a décidé de supprimer complètement l’énergie thermique du 1er janvier 2035.

Cette interdiction fait partie d’un ensemble de textes présentés par la Commission européenne en 2021.

L’objectif est, en 2030, de réduire les émissions de CO2 de 55 % par rapport à 1990, puis de viser la neutralité climatique en 2050, comme le prévoit le Plan vert pour l’Europe. Mais cette interdiction s’applique-t-elle aux véhicules hybrides ?

L’hybride est avant tout un thermique

L’hybride est avant tout un thermique

Même si la voiture hybride utilise une batterie, rechargeable ou non à une borne, elle reste avant tout un véhicule à moteur thermique. Par conséquent, le véhicule hybride utilise du pétrole.

Ce type de véhicule sera donc effectivement concerné par l’interdiction des thermiques en janvier 2035. Pour rester autorisés, les hybrides rechargeables doivent utiliser des carburants totalement neutres en CO2.

Peu probable en l’état actuel des choses, avec les carburants dits de synthèse, encore à l’état expérimental.

Hybride rechargeable Kia Sorento.

Quel avenir pour l’hybride ?

En 2035, la situation pourrait changer. Dans un premier temps, la Commission européenne examinera la situation en 2026. Nous évaluerons ensuite l’état d’avancement de la transition vers l’électricité.

Si l’avenir de l’hybride s’annonce compromis, celui de l’hybride rechargeable n’est guère plus brillant. Les ventes de véhicules 100 % électriques progressent bien plus vite que les hybrides rechargeables.

En ce moment, les véhicules hybrides rechargeables bénéficient d’une fiscalité très favorable, évitant notamment le malus écologique. Mais rien n’indique que cette spécificité perdurera.

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Une réalité dont les constructeurs automobiles tiennent compte. Skoda ou Mercedes-Benz ont déjà annoncé qu’ils ne renouvelleraient pas leurs modèles PHEV (plug-in hybrid).

Cette interdiction sera-t-elle appliquée ?

Cette interdiction sera-t-elle appliquée ?

En 2035, évidemment, la situation peut évoluer, dans un sens, comme dans l’autre. La situation géopolitique actuelle, avec la guerre en Ukraine, les pénuries ou l’explosion des prix de l’électricité, affectera certainement cette législation.

Comment tout miser sur l’électricité alors que nous annonçons des coupures de courant dans toute l’Europe cet hiver ? Le deuxième facteur sera simplement l’état du marché en 2026. La vision des dirigeants européens ne sera pas la même selon que la technologie électrique se généralise ou non à nos voitures de tous les jours.

Enfin, les constructeurs automobiles devront pouvoir proposer des véhicules électriques adaptés à chacun. Il semble aujourd’hui bien utopique de tracter une caravane, une remorque ou de traverser la France aussi vite qu’avec un train, sans parler du réseau de recharge très insuffisant.

Autant de bonnes raisons de croire à un assouplissement de cette interdiction.