Marc van Dalen : « J’ai fait du stop sur le circuit de Spa-Francorchamps depuis Bruxelles quand j’avais 13 ans »

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Written By Vincent Bourdieu

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Marc Van Dalen, où nous emmènes-tu ?

Près de Dinant, dans la vallée de la Molignée (Belgique. Éditorial). Une magnifique région souvent visitée par les vieilles voitures. Ses routes sont parfaites pour ma Golf GTI de première génération. Il vient de 1980.

Pourquoi cette Golf ?

La GTI a été l’un des deux déclencheurs de ma passion pour le sport automobile avec… AUTOhebdo. J’ai lu le premier numéro au nom de l’imprimeur. J’ai passé des heures à dévorer ce magazine que je cachais sous mes cahiers. J’ai pu réciter la grille de départ de chaque course de F2 en fonction du temps de chaque pilote. Une radio gratuite de ma région proposait souvent des compétitions de sport automobile. J’ai gagné si souvent que les hôtes m’ont demandé de ne plus participer. J’ai pris rendez-vous avec le gérant du kiosque pour lire l’hebdomadaire douze heures avant sa sortie. Mercredi vers 20h30, j’ai fait une dizaine de kilomètres à vélo pour lui acheter une cuillère. J’ai toute la collection de la revue à partir du n°1 (le premier numéro d’AUTOHebdo est paru le 12 février 1976. De la rédaction). Je suis fasciné par la voiture depuis l’enfance. Mon père était vendeur chez D’Ieteren (importateur VW en Belgique. De la rédaction). Enfant, je l’accompagnais souvent. Pendant ce temps, il faisait parfois du porte-à-porte dans la région bruxelloise le soir pour vendre des coccinelles. Je suis resté assis dans la voiture pendant des heures, jouant avec le levier de vitesse. Lorsque la Golf GTI est sortie, j’ai harcelé mon père toute la journée pour qu’il la ramène à la maison. Cependant, l’école ne m’intéressait pas du tout.

La passion a tout consommé, mais vous n’aviez jamais vu de course à l’époque ?

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Exact ! A travers les médias, je vibrais des exploits de Jacky Ickx, mon idole, en F1 et aux 24 Heures du Mans. J’ai participé à ma première compétition automobile en 1977. Quand j’avais 13 ans, j’ai fait du stop jusqu’à Spa-Francorchamps depuis Bruxelles. J’étais très motivé à l’idée de suivre les performances de la Golf GTI fixée aux 500 km de Spa. Certaines personnes dans le monde du sport automobile étaient intriguées de voir un enfant aussi passionné. A partir de ce moment, J.G. Mal-Voy, secrétaire du club VW belge, m’a proposé de m’emmener sur les pistes. Au spa ouvert 24h/24, Christine Beckers est venue me chercher à la maison au volant d’une petite Daihatsu. Elle a conduit une impressionnante Chevrolet Camaro pendant la course. Elle m’a présenté Vic Elford, son petit ami à l’époque. Je n’en revenais pas de me frotter à ces pilotes dont je lisais les exploits chaque semaine.

Vous rêviez de devenir pilote ?

Honnêtement, je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire. Cependant, j’étais sûr que ma vie serait construite dans le sport automobile. A 16 ans, j’ai fréquenté le Collège Don Bosco à Woluwé-Saint-Lambert. Avec mon frère aîné de presque deux ans et quelques amis, nous avons décidé de préparer l’Audi 80 pour les courses régionales sur piste. Nous avons acheté un ancien modèle d’une valeur de 100 CV pour 4 000 francs belges et avons passé tout l’hiver à le reconstruire. Lors du premier voyage à Zolder, mon frère s’en est plutôt bien sorti, bien qu’il ait obtenu son permis de conduire la veille. Mais après sept tours, il l’a fait. Son siège a percé le sol alors que le corps était là