Quelle histoire? Voler une voiture pour donner le plaisir de conduire une grosse cylindrée… Venu de Pontarlier pour se faire arrêter au Creusot, car la police l’avait déjà arrêté au Creusot. A 50 ans, ce Franc-Comtois avait tout faux. Le tribunal l’a envoyé derrière les barreaux pendant 36 mois…
Il a volé une voiture. Pas n’importe quelle voiture : « une Mercedes Classe M ». Il a ensuite pris la direction de Dole, a descendu l’autoroute. Puis il est allé au Creusot. Et là, il s’est plaint, pourtant, il n’est pas allé au commissariat, non, il a appelé en disant : « j’ai volé une voiture », alors, bien sûr, la police est venue, c’était le 16 août. Le 18 août, l’accusé, un homme de 49 ans aux cheveux gris et au corps massif, a comparu. Le tribunal ordonne un examen psychiatrique et reporte le jugement à ce lundi 19 septembre, lors de l’audience de comparution immédiate.
Le paradoxe du magistrat ?

A croire que les magistrats ne sont jamais contents. Écoutez, vous commettez un vol, vous faites tout pour échapper aux autorités, vous ne déclarez votre culpabilité que du bout des lèvres : rien ne va, on vous reproche tout, c’est-à-dire d’avoir tenté de mentir, comme si ce n’était pas le cas. . fair game, pour ainsi dire, et comme si, tout à coup, nous pouvions jeter le soupçon jusqu’à la fin des temps. Et si vous ne savez pas comment exprimer un regret (sincère ou faux), alors il y a l’hallali.
On a tout faux dans tous les cas

En revanche, si vous volez une voiture, alors vous allez vous dénoncer et vous rendre sans hésiter, loin d’être content, le tribunal ordonne un examen psychiatrique, car c’est trop étrange. Vous devez savoir : ne pas vous signaler est mal mais c’est compréhensible ; se signaler est anormal. Bref En tout cas, l’accusé, ce lundi, est reconnu comme souffrant de bipolarité, une maladie diagnostiquée en 2005, l’année où il s’est séparé de « la mère de mes enfants », dit-il. Il avait déjà inauguré son dossier pénal, le président Barbut ne manque pas de l’indiquer, seulement pour dire que l’accusé ne peut pas tout mettre sur le dos de ce trouble invalidant.
14 mentions à son casier

Il prend des médicaments régulateurs de l’humeur, ce qui ne l’a pas empêché de construire un record digne d’une galerie de trophées, car il « a besoin d’adrénaline ». Vols, cambriolages, enlèvements = beaucoup de peines de prison, beaucoup d’incarcérations. Il est sorti en avril dernier, habite chez ses parents et dit avoir arrêté de boire ici, tant mieux, mais le 16 août, cette pub sur Le Bon coin… un gros coup de vent pour semer le vent, il n’a pas pu résister. .
Il a échafaudé un stratagème

La méthode utilisée est doublement violente puisqu’elle trompe le vendeur, lui fait croire qu’il est blessé et qu’il ne peut pas conduire ce jour-là (car en réalité il n’a plus son permis de conduire, et ne peut donc pas en produire). Le concessionnaire prend le volant, roule, puis cède sa place, sur une petite route, pour permettre au futur acquéreur de sentir la machine. La victime se retrouve avec une cartouche de gaz lacrymogène sous le nez. L’accusé repart avec le super Merco. « Vous pouvez satisfaire un besoin d’adrénaline légalement », a objecté le président. « Vous avez raison, madame la juge, on peut rouler dans un circuit. – Dans un circuit, il faut avoir un permis de conduire. Sortez des moyens légaux que pensait l’accusé.
De Pontarlier au Creusot. Pourquoi le Creusot ?

Ce 16 août, nous sommes aux alentours de Pontarlier. Le fugitif se remplit bien, conduit à Dole. Sur l’autoroute, il écrase une autre voiture, sans causer d’accident mais finit par endommager la voiture volée. De Dole vous allez au Creusot. Pourquoi Le Creusot ? … Parce qu’il y a déjà été arrêté. La raison sentimentale ? Le mystère. L’expert psychiatre se dit responsable de ses actes, cependant, il constate « un mauvais respect des règles d’hygiène de vie », préjudiciable à son équilibre, forcément. Aussi, le 16 août, l’homme a été terriblement privé de sommeil, il en était « excité », et il observe, presque stupéfait : « pendant qu’au centre pénitentiaire, je dors de 8 heures à 7 heures ».
« On n’est pas dans Fast and furious »
Celui qui dit parfois qu’il marche « des heures et des heures » a pu briser un interdit mais il avait besoin – on le répète car il se répète – d’adrénaline. « On n’est pas dans Fast and Furious ou Taxi. Si le monsieur a besoin d’émotions, il peut faire du parachutisme. Là, on a deux victimes », rappelle le substitut du procureur.
36 mois requis
Cyrielle Girard-Berthet reprend les traits saillants de l’affaire : une victime tenace et menacée, une autre sur l’autoroute ; une affaire assez lourde (hold-up avec une arme à feu d’une station-service, une prise d’otage, et donc des sanctions liées), puis il « a pris son salaire ».
Elle demande 30 mois de prison et la révocation des 6 mois d’une peine avec sursis prononcée en 2020, avec maintien en détention, concluant sur une affirmation que le dossier du prévenu contredit : « …puisque évidemment M. il ne comprend que les peines de prison. «
« Tout de même, on ne peut ignorer les phases d’abattement et d’excitation que traverse monsieur, on ne peut ignorer sa bipolarité. » Maître Bernard plaide pour une peine mixte, une peine majorée, que cet homme puisse être accompagné vers le travail, entre autres. des choses.
36 mois ferme
Le tribunal a déclaré coupable celui qui s’était dénoncé, l’a condamné à 30 mois d’emprisonnement avec maintien en détention, a révoqué les 6 mois d’un emprisonnement antérieur, a ordonné son incarcération immédiate. « Donc vous partez pour 36 mois », résume le président. « D’accord », a déclaré l’accusé. A son départ, ils reprendront les deux répétitions, dans le Doubs. Elle sera donc suivie. « Je suis arrivé à 50, je dois me calmer », a-t-il déclaré, depuis la boîte. Mais il est sourd à ce qu’il fait, l’âge n’a rien à voir, alors voilà : 3 ans dans l’ombre. « Je voulais juste profiter d’un super moteur. »…
Florence Saint-Arroman
Il avait pensé à tout, mais dans sa rage, il a oublié l’essentiel ! Un habitant du département du Doubs a réussi à voler une voiture, mais a oublié de prendre la clé de contact avec un système de démarrage automatique. Il a donc été fait prisonnier au Creusot.Le début de l’affaire est ce mardi. Nous sommes à Pontarlier dans le Haut-Doubs, dans cette ville connue dans le monde entier pour avoir été la capitale de l’Absinthe, cet alcool qui, à fortes doses, avait la réputation de rendre fou… Mardi matin, donc, un entrepreneur qui veut vendre sa berline allemande, a rendez-vous avec un acheteur. Ce dernier lui demande de faire un essai routier, mais en demandant au vendeur de conduire, car il affirme s’être blessé.Invoquant un bruit suspect, l’acheteur demande à examiner le moteur en marche. Il menace alors le vendeur avec une cartouche de gaz lacrymogène et s’échappe dans le véhicule.Gros problème, le vendeur a la clé dans sa poche et se retrouve donc avec une voiture qu’il peut conduire, mais qu’il ne pourra plus démarrer si par hasard il coupe le moteur. Il n’est pas facile d’entretenir cette voiture, seulement bon d’enchaîner le véhicule.Et c’est ainsi qu’après avoir fait un trajet d’environ 200 kilomètres, il se retrouve au Creusot, ville connue pour le rugby de Pontarlier qui affrontera durant de nombreuses saisons Le Creusot toujours le cas lors de la saison 2022-2023 qui s’ouvre en septembre. Au final, ce n’est pas à cause de la géolocalisation que le voleur s’est trompé. Non, voyant que son histoire touchait à sa fin, il décide d’appeler la police du Creusot en leur criant : « J’ai volé une voiture, venez m’arrêter ! » La police du Creusot l’attrapa alors et le mit en prison. Le parquet lui a demandé sa présentation, qui a été faite ce jeudi après-midi. L’homme devait être testé en comparution immédiate. Mais le jugement attendra. Les magistrats ont demandé un examen psychiatrique et l’accusé a été placé en détention ion préventif.