Par Vincent TrouchePublié le 31/01/2023 à 17:21
Un homme et une femme ont été condamnés lundi en comparution immédiate à 30 et 10 mois de prison pour un braquage commis à Martillac le 27 janvier, un troisième complice est toujours en lice
Un homme et une femme ont été jugés lundi en comparution immédiate par le tribunal de Bordeaux pour un braquage commis le 27 janvier à Martillac. Un troisième complice, qu’ils disent ne pas connaître, est toujours en fuite.
Au banc des accusés, l’accusé connaît la chanson. Avec déjà 30 condamnations, ce père de famille accro à plusieurs drogues dit que « c’est un garçon » et « l’assume ». Vendredi 27 janvier, au volant d’une Clio, il se dirige vers une maison qu’on lui dit être celle d’un concessionnaire. « Au lieu d’acheter de la drogue, nous voulions voler, mais c’était un mauvais pourboire », explique-t-il.
Avec son complice, vêtu de noir et cagoulé, ils entrent dans la maison en brisant la vitre de la salle de bain. A l’intérieur, pas de drogue, mais ils prennent ce qu’ils trouvent : quelques objets de collection, des bijoux, des outils… Dans la voiture, la femme à côté de lui lundi les attend.
« Elle n’a pas de chance »
« Elle n’a pas de chance, la pauvre », tente de se défendre la coaccusée qui la frappe par sa franchise. Elle serait escorte pendant six mois et était présente pour un service payant. Petite, un trait de crayon noir au coin des yeux, elle déclare qu’elle pensait que les deux hommes allaient acheter de la drogue qu’ils consommeraient plus tard ensemble. « Je ne me suis rendu compte qu’hier que c’était un vol. » Et si elle conduisait la voiture lorsque les deux hommes ont quitté la maison, c’est simplement parce qu’elle l’avait déplacée « pour aller pisser » un peu plus loin.
Au moment de la fuite, le fils du propriétaire de la maison aperçoit le manège, remarque le panneau et prévient la police qui les intercepte à Villenave-d’Ornon mais laisse le troisième homme s’échapper. Lors de la perquisition, la jeune femme mord le bras d’une femme officier et lui crache au visage pendant une seconde. « Je n’avais pas de culotte, je ne voulais pas être fouillée devant la police », s’excuse-t-elle.
Le tribunal l’a déclarée coupable de tous les chefs d’accusation et l’a notamment condamnée à dix mois d’emprisonnement sans autre détention. Son coaccusé, également reconnu coupable, a été condamné à 30 mois de prison avec maintien en détention.