Ferrari Purosangue (2022). Tout sur le SUV V12 de 725 ch

Ferrari Purosangue (2022). Tout sur le SUV V12 de 725 ch

Cinq ans après l’avoir annoncé, Ferrari présente son premier SUV. Le Purosangue, long de près de 5 m, se distingue par ses portières antagonistes mais aussi son V12 atmosphérique de 725 ch. Il se veut aussi sportif que luxueux.

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MaxK

Publié le 13/09/2022 – 19:00

Mis à jour le 13/09/2022 – 19:47.

Le style Ferrari dans une nouvelle dimension

Ferrari dévoile son premier SUV, le Purosangue.

Tifosi, ayez pitié. Le dernier bastion, le dernier bastion, la Grande Muraille a disparu. Ferrari présente son premier SUV : le Purosangue. Ce nom signifie « pur-sang » en italien, un sentier équestre pour les maîtres de chevaux cabré pour s’assurer que le véhicule est digne de leur crête. Oui, Ferrari, qui n’avait jamais sorti autre chose que des voitures de sport à deux portes (voire, exceptionnellement, à trois portes), lance un modèle à cinq portes surélevé dans sa 75e année, comme tant d’autres constructeurs beaucoup moins exclusifs. Mais si la colère de certains passionnés qui voient si ternie l’image qui les fait tant rêver est compréhensible, un constructeur automobile, aussi respecté soit-il, est une entreprise à but lucratif opérant dans un marché très concurrentiel. Mais que conduisent les propriétaires de Ferrari lorsqu’ils ont besoin d’un véhicule plus polyvalent ? Pour beaucoup en SUV, comme de plus en plus d’automobilistes. Et s’ils ont l’envie et les moyens d’opter pour un modèle de très haute qualité, l’offre est désormais abondante. Porsche, Bentley, Lamborghini, Aston Martin ou encore Rolls-Royce ont tout ce qu’il faut pour leur plaire. Une aubaine que Ferrari ne pouvait plus concéder à ses concurrents sans broncher. Cependant, descendons de nos grands chevaux pour regarder de plus près ce nouveau Cavallino Rampante.

Les designers de Ferrari ont adapté le langage esthétique de la marque à une morphologie de véhicule sans précédent.

Une Ferrari, certes, mais un SUV

Avec la Purosangue on reconnaît au premier coup d’œil le langage esthétique des Ferrari Roma et 296. Le SUV italien n’a pas besoin de calandre. Celui-ci est remplacé par une barre peinte en noir qui abrite la caméra et les capteurs des aides à la conduite. Cette bande met en évidence le bord du nez, qui abrite à son tour les feux de jour. Directement au-dessus et au-dessous ne se trouvent pas les unités optiques principales, mais plutôt des prises d’air, chacune conçue pour réduire la traînée et refroidir les freins. L’éclairage avant est à double étage, une configuration résolument stylée, et ici les feux de croisement et de route sont discrètement logés de part et d’autre du grand évent qu’occupe le bouclier. L’aérodynamique a été subtilement étudiée pour réduire au maximum la consommation de carburant et les bruits aériens tout en conservant un refroidissement optimal, avec notamment des soupapes intégrées dans les triangles de suspension avant. On note les pontons en haut des ailes avant, des conduits d’aération sur les passages de roues, un becquet de toit, un becquet de coffre et un imposant diffuseur qui complète le plancher profilé, sans oublier les nombreuses courbes de la carrosserie.

Un SUV, certes, mais une Ferrari

La Ferrari Purosangue mesure 4,97 m de long, 2,03 m de large et 1,59 m de haut. Sa garde au sol non communiquée semble relativement faible pour un gros SUV. Malgré ses dimensions imposantes, il apparaît trapu avec ses porte-à-faux relativement courts de part et d’autre de son empattement de 3,02 m et ses roues avant de 22 pouces et arrière de 23 pouces. Elle possède des portes à ouverture antagoniste comme les Mazda RX-8 ou MX-30, mais avec des montants centraux, une configuration qui reste très rare sur une voiture de série. Les ouvrants arrière sont motorisés, hayon inclus. Celui-ci donne accès à un généreux coffre de 473 litres dont le volume peut être augmenté en rabattant les sièges arrière.

Les portes ont une ouverture antagoniste.

La cabine du Purosangue comprend quatre sièges semi-baquets indépendants, tous chauffants et réglables électriquement. Chaque rangée dispose d’une console centrale avec panneau de commande et compartiments de rangement. Le combiné d’instruments tourné vers le conducteur jusqu’au volant à sélecteur rotatif Manettino correspond aux dernières productions de Maranello. Les paramètres de contrôle de traction, les modes de conduite et d’autres éléments mécaniques sont toujours inclus. A cela s’ajoutent une panoplie d’aides à la conduite comme le régulateur de vitesse adaptatif, l’alerte de sortie de voie, la surveillance des angles morts ou encore une alerte de somnolence, mais aussi le premier assistant de descente de côte de l’histoire de la marque. La caméra arrière est standard. Cela s’applique également à la connectivité Apple CarPlay et Android Auto, une première pour Ferrari (!) en remplacement du GPS intégré. On remarque un nouveau cadre entourant l’écran de 10,2 pouces dédié au passager, donnant l’impression d’un second cockpit. Le système audio Burmester standard comprend des tweeters à ruban, une première mondiale dans un véhicule de production. Ferrari rappelle également que 85% des matériaux utilisés dans les finitions proposées au catalogue sont d’origine durable et que la Purosangue inaugure un nouvel Alcantara composé à 68% de polyester recyclé.