Il suffit de sortir dans la rue pour constater à quel point Dacia cartonne en France. Cela valait bien un trophée décerné par L’Automobile Magazine et ses lecteurs, prix accompagné d’une rencontre avec Thomas Dubruel, directeur commercial de la marque.
Cette année 2022, le Trophée L’Automobile Magazine du dynamisme commercial a été remporté par Dacia. Mais quelle est la recette de la potion magique du constructeur franco-roumain ? Nous sommes allés demander à Thomas Dubruel, le directeur commercial France.
Dacia, trophée L’Automobile Magazine du dynamisme commercial. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Thomas Dubruel : « Beaucoup de fierté. C’est la conclusion d’une belle année. A fin novembre 2022, nous étions en hausse de 3% dans un marché en baisse (-11%). Cela confirme que Dacia est la petite marque qui monte « .
Comment expliquez-vous la bonne santé de Dacia ?
Thomas Dubruel : « Bien que le contexte soit compliqué avec les multiples conséquences de la crise des semi-conducteurs, nous sommes moins impactés que d’autres. Notre portefeuille de produits s’est également étoffé avec l’arrivée de nouveaux produits comme le Jogger Clearly, nos carnets de commandes sont pleins et nous ne peut pas suivre. Notre succès est avant tout dû à la promesse client. Nous allons à l’essentiel, à ce qui compte vraiment pour eux ».
Dacia est-il toujours un constructeur low-cost ?
Thomas Dubruel : « Non, car la Dacia 2004 est maintenant loin derrière nous. Sans perdre l’idée qu’il faut rester compétitif, nous avons fait évoluer nos voitures pour les rendre plus désirables, plus abouties, mieux équipées, mais sans perdre l’objectif qu’elles doit avant tout rester simple. Il n’en reste pas moins que 70 à 80% des versions vendues, selon les modèles, sont en finition haut de gamme ».
La Spring est la voiture électrique la plus vendue pour les particuliers ? Qui sont-ils, où vivent-ils ?
Le Spring est surtout un succès dans les zones périurbaines, où les clients vivent dans une maison et où la recharge d’une voiture électrique pose moins de problèmes que dans les immeubles du centre-ville. Les clients Spring sont également plus jeunes que le client Dacia moyen. Globalement, la clientèle de la marque est issue de marques françaises. La bonne nouvelle pour nous est que de nombreux clients nous sont fidèles avec un taux de fidélité de 85%.
A quand la première Dacia hybride et êtes-vous satisfait d’avoir remplacé le diesel par du GPL sur la plupart de vos voitures ?
Thomas Dubruel : « Pour l’hybride c’est demain ou presque puisque nous allons très prochainement annoncer les tarifs de l’hybride Jogger (qui depuis ont été confirmés ici). Les premières livraisons sont attendues en mai 2023. Pour le développement du GPL en remplacement diesel, nous sommes satisfaits. Cette technologie représente au total 30% de notre mix de ventes. De plus, les clients s’y retrouvent avec de nombreux avantages comme l’immatriculation gratuite du véhicule dans la plupart des régions ou encore une autonomie généreuse en ajoutant les deux réservoirs (NDLR : avec le sans plomb). C’est une proposition que nous garderons ».
Comment expliquez-vous que les Dacia d’occasion résistent bien ?
Thomas Dubruel : « La valeur résiduelle élevée de nos voitures est due au fait que nous ne faisons aucune remise commerciale. De plus, nous avons une clientèle saine composée à 85 % de particuliers. Contrairement à certains, nous n’avons pas besoin de vendre modèles en faisant des ventes tactiques aux loueurs notamment.La seule difficulté pour notre réseau est qu’il y a un manque de voitures d’occasion car elles se vendent rapidement et les particuliers qui obtiennent de bons prix lors de leurs transactions n’ont aucun intérêt à les faire reprendre Cependant, de plus en plus de clients optent désormais pour des formules de location (LOA).Cela représente désormais 70% des ventes contre 30% en achat direct (avec crédit).pour dire qu’ici aussi on le fait dans la simplicité en communiquant sur un montant de loyer par jour et ceci sans apport ».