Il fait partie des 27 véhicules qui concourent au concours d’élégance organisé par la Florio Cup, ce vendredi 9 septembre. Une Licorne 316 CLS, modèle cabriolet de 1938. Garée dans le jardin de son propriétaire, Michel Longeard, elle brille. Lui, le regard brûlant. « C’est le dernier. C’est une sorte de point culminant. »
Un coup de cœur

Une trouvaille fortuite. « J’étais allé acheter un costume dans un magasin de Lamballe et je suis reparti avec cette voiture ! « , rappelles toi. « Je n’en cherchais pas un en particulier. Mais quand je l’ai vu, j’ai brillé. »
C’était il y a une dizaine d’années. Il possédait alors deux Mathis, achetés dans les années 1990 et 2000, qu’il a décidé de revendre pour financer la restauration de son cabriolet il y a quelques mois. « Comme je le dis souvent, à l’époque, elle était belle de loin, mais loin d’être belle. » Sellerie, chromes, carrosserie, peinture, « tout a été refait », précise-t-il, en attendant la moindre poussière.
Au-delà de son état impeccable, le véhicule est aussi une pièce rare. Sorti des ateliers de Courbevoie, « seulement quatre exemplaires furent fabriqués de son moteur, le 316, et il ne restera que celui-ci », raconte le passionné. Et si la marque de ce constructeur français est habituée aux compétitions, ce sera une nouveauté pour la Licorne de Michel Longeard. « Elle mérite d’être présentée et mérite presque de gagner ! » », glisse dans un sourire.
Un équipage de novices

Bénévole pour AVA, l’association organisatrice du concours, il a confié à ses amis Fabrice et Jocelyne Marie le soin de présenter leur Licorne. Eux, simples passionnés de « belles voitures », relèvent le défi avec enthousiasme. « L’idée d’incarner une époque en costumes nous séduit, sauf que l’année 1938 n’est pas marquée par une mode particulière ! ». Pour la dame ce sera donc une robe Charleston, avec des accessoires ad hoc, et pour le monsieur, un costume à fines rayures avec une veste à double boutonnage.
Un jeu donc, mais aussi un challenge. Tout d’abord parce que ce n’est pas votre voiture et qu’il ne s’agit pas de faire quoi que ce soit. Fabrice Marie ne s’attendait pas à devoir prendre un cours de conduite. Et ce n’est pas tant la conduite à droite qui l’inquiète. « Le rayon de braquage est nul, il y a peu de freinage, il faut doubler l’embrayage pour changer de vitesse… J’en rêve la nuit ! « . Il insiste pour s’arrêter au podium, elle pour « me sortir de la voiture ! » ».
Rendez-vous vendredi à 20h30. M. pour votre baptême du feu !