Bordeaux : "J'ai préféré gagner de l'argent facilement plutôt que d'aller travailler"

Bordeaux : « J’ai préféré gagner de l’argent facilement plutôt que d’aller travailler »

La vente est conclue en quelques secondes puis le concessionnaire monte dans la voiture qui ne s’attarde pas. cliente régulière…

La vente est conclue en quelques secondes puis le concessionnaire monte dans la voiture qui ne s’attarde pas. Le client qui se trouvait encore à l’endroit contrôlé avait 14 grammes de résine de marijuana, qui ont été immédiatement confisqués.

La police qui a enregistré la plaque d’immatriculation du véhicule du vendeur a immédiatement identifié le propriétaire, un habitant de Baurech.

Les informations fournies aux enquêteurs de l’Unité chargée de la lutte contre les stupéfiants et l’économie souterraine (Usages) de la division Est à Cenon ont permis d’établir un lien avec le fils de ce dernier, connu pour un petit trafic de drogue.

Lundi, ils sont allés frapper à la maison, à la porte de l’Entre-deux-Mers, et l’ont arrêté. Placé en garde à vue, le jeune homme de 21 ans tente d’abord de minimiser les faits puis nie son implication derrière un acolyte.

La police a vérifié et n’a pas trouvé ce dernier. En revanche, leur enquête a permis de trouver 6,3 kg de résine de cannabis dans une dépendance d’un château à Baurech. Ils ont également profité des données du téléphone d’un revendeur qui avait ouvert un compte sur Telegram Messenger où il faisait la publicité de son activité illicite, proposant des quantités et des prix. Sur son téléphone, la police a également identifié 222 contacts et pris une photo sur laquelle le dealer apparaissait avec une liasse de billets à la main.

5 à 10 clients par jour

Traduit en justice dans le cadre d’une procédure de comparution en direct, le prévenu a fait profil bas. La présidente, Hélène La Salmonie, a demandé combien d’argent il y avait sur cette photo. « 9 000 euros », a répondu le jeune homme qui affirmait réaliser un chiffre d’affaires de près de 20 000 euros par mois. « Mais ce n’est pas du profit, je gagne entre 3 000 et 4 000 euros », avoue-t-il avec bonheur « ne plus avoir envie de se lever tôt pour aller travailler parce que là, c’est de l’argent facile. J’en ai toujours voulu plus et j’étais coincé. »

Le jeune homme qui emprunte la voiture de sa mère et se fait conduire par sa compagne est enchaîné jusqu’à 1 heure du matin et approvisionne entre cinq et dix clients par jour dans la métropole bordelaise. Il vend au détail ou semi-gros. Tout cela pour rembourser les dettes et la consommation personnelle. « J’étais sous pression au sommet », a-t-il déclaré.

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