Rénovation avant recyclage : Codeo investit 8 millions à Lyon pour lutter contre l’obsolescence programmée

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« Le groupe Codeo a démarré il y a 17 ans, quand le terme d’économie circulaire n’était pas encore répandu », annonce François Amiot, co-fondateur et directeur général. Aujourd’hui, le groupe ouvre un centre industriel d’économie circulaire de 7 200 m2 dédié au reconditionnement des équipements informatiques à Rillieux-la-Pape.

Une croissance qui n’ignore pas les crises successives que connaît le monde ces dernières années. Entre urgence environnementale, pénurie de composants et inflation, le marché réformé connaît un regain d’intérêt.

Codeo, basée à Lyon, a commencé par la remise à neuf de matériel informatique professionnel (caisse, écran, scanners, terminal à carte, etc.). Ce sont les groupes Casino et La Poste qui lui ont d’abord fait confiance, avant de se diversifier. « Nous avions quatre ou cinq gammes de produits et cela s’est accéléré. »

En 2015, le groupe a mené une étude de marché et a constaté que les entreprises pouvaient demander jusqu’à 22 types d’équipements électroniques pouvant être réparés. Depuis, le groupe compte trois autres structures dans son conseil d’administration, Remober pour les smartphones et PC et Codeo Medical pour le matériel médical et a récemment acquis Touchedeclavier.com, spécialisé dans la vente en ligne d’ordinateurs portables et de pièces reconditionnés.

Sur le chiffre d’affaires du groupe d’environ 33 millions d’euros, 25 millions d’euros proviennent du réemploi de matériel professionnel, 5 millions d’euros des smartphones et outils de mobilité et 3 millions d’euros du domaine médical.

Acteur d’un marché en essor

« Les grands comptes recherchent de plus en plus des équipements à entretenir, réutiliser ou recycler. » Aujourd’hui, Codeo compte environ 1200 clients et entre 50% et 70% des équipements dont ils disposent sont réutilisés.

« Le recyclage est défaillant », lance François Amiot. « On peut aller jusqu’à deux réemplois. Et entre le réemploi et le recyclage, les équipements peuvent être démantelés. »

Rien qu’en France, « 62,5 millions de tonnes de ressources sont utilisées par an pour produire et utiliser les équipements numériques et 20 millions de tonnes de déchets sont produits par an sur l’ensemble du cycle de vie », selon l’Ademe.

Et les premiers responsables des impacts du numérique sur l’environnement sont en effet les appareils électroniques (entre 64 % et 92 % des impacts), devant les data centers (entre 4 % et 22 % des impacts) et les réseaux (entre 2 % et 14 % des impacts). %). La phase de fabrication des équipements est celle qui a le plus d’impact sur l’environnement, toujours selon l’Ademe.

Un métier jusqu’ici incompris

« Il y a 17 ans, nous faisions partie de l’écosystème, mais nous étions cachés derrière des concessionnaires et des constructeurs. C’était un métier incompris qui semblait compliqué », se souvient François Amiot. A cela s’ajoutent des obsolescences programmées ou des changements logiciels, obligeant encore plus la main à changer de matériel.

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« Depuis cinq ans, les grands comptes se posent également la question de la réduction de leur empreinte carbone liée à leur consommation informatique et sont de plus en plus soucieux du taux de réparabilité des produits. » Une accélération encore plus ressentie avec le Covid-19, qui a également permis de professionnaliser la profession et d’imposer des normes de reconditionnement.

Avec la pénurie de composants, les produits reconditionnés ont également connu un regain d’intérêt, avec des délais de livraison plus courts que pour les équipements neufs. « L’an dernier, nous avions une croissance de 30% de l’activité et cette année nous visons 40%, alors qu’avant nous étions à 10% à 15% de croissance par an. »

8 millions d’euros investis dans le hub

D’où la création de ce nouveau pôle d’économie circulaire, pour suivre le rythme. Trois autres sociétés sont également présentes sur le site envio, Ecodair et LM Eco Production, pour compléter le savoir-faire de Codeo.

Au total, environ 8 millions d’euros auront été investis dans sa création. Ce site aura une capacité de traitement de 500 000 appareils par an (dont 100 000 smartphones) et un taux de réutilisation pouvant aller jusqu’à 90 % selon les gammes de produits (et 10 % de recyclage). Avec ce hub, Codeo peut donc offrir un service complet à ses clients.

La prochaine étape maintenant ? « Améliorer l’accompagnement des entreprises et donc des plateformes numériques pour les clients. Pour qu’ils aient une traçabilité des produits qui entrent et sortent et qu’ils puissent calculer leur empreinte carbone. »

Et François Amiot de conclure : « Nous sommes au début d’une révolution de la consommation informatique, la réutilisation devenant une solution avant le recyclage ».

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