Le e-commerce chinois au-delà de ses frontières

Le géant chinois du e-commerce regarde bien au-delà de ses frontières, avec trois entreprises prêtes à conquérir demain le reste de l’Asie. Et pourquoi pas, les gars, après-demain.

AliExpress, la porte d’entrée en Chine pour les clients du monde entier

AliExpress est une plate-forme permettant aux consommateurs du monde entier d’acheter directement auprès des fabricants et distributeurs chinois. En plus du site Web en anglais, AliExpress exploite seize sites Web dans les langues locales, dont le russe, l’espagnol et le français. Les consommateurs peuvent également faire leurs achats via l’application AliExpress. Les pays où AliExpress est le plus populaire jusqu’à présent sont la Russie, les États-Unis, le Brésil, l’Espagne, la France et le Royaume-Uni. En 2017, AliExpress comptait environ soixante millions d’acheteurs actifs annuels et a généré 10,1 milliards de dollars.

Les vendeurs AliExpress paient une commission, généralement de 5 à 8 % de la valeur de la transaction. Les revenus d’AliExpress proviennent également de la participation des commerçants aux programmes de marketing d’affiliation et de la vente de services de marketing, principalement basés sur la performance.

Tmall Global, la porte d’entrée en Chine pour les marques du monde entier

En février 2014, Tmall a lancé une expansion internationale de sa plateforme. Baptisée Tmall Global, la plateforme répond à la demande croissante des consommateurs chinois pour les produits et marques étrangères. Il s’agit de la première plateforme permettant aux marques et distributeurs non chinois d’atteindre les consommateurs chinois, d’accroître la notoriété de la marque et de collecter des données, sans avoir à opérer physiquement dans le pays. Victoria’s Secret, Costco, Macy’s, Chemist Warehouse, LG Household & Health Care et Matsumoto Kiyoshi, par exemple, ont des vitrines sur Tmall Global.

Lazada, la porte d’entrée des marques chinoises dans le reste de l’Asie

En avril 2016, le groupe Alibaba a pris une participation majoritaire dans Lazada, l’un des principaux opérateurs de plateformes de commerce électronique en Asie du Sud-Est. Lazada exploite des plateformes de commerce électronique en Indonésie, en Malaisie, aux Philippines, à Singapour, en Thaïlande et au Vietnam, avec des sites Web en langue locale et des applications mobiles sur chacun des six marchés. L’entreprise propose aux marques et aux marchands tiers une solution de commerce électronique qui donne accès aux consommateurs de ces six pays, ainsi qu’une livraison rapide et fiable. En 2017, Lazada comptait environ vingt-trois millions d’acheteurs actifs par an.

Trois portes s’ouvrent pour Alibaba. Trois sésames aussi, pour que la Chine puisse se considérer non seulement comme une immense infrastructure de commerce électronique, mais aussi comme une plaque tournante du commerce mondial. Développement du marché intérieur d’abord. Expansion dans le reste de l’Asie ensuite. Premier pas dans l’Ouest pour continuer. Où s’arrêtera le e-commerce chinois ?