Kering : Sabato De Sarno nommé directeur Lifestyle de Gucci

Photo of author

Découvrez les infos du quotidien grâce à nos rédacteurs chevronnés

(AOF) – Kering a annoncé la nomination de Sabato De Sarno au poste de directeur créatif de Gucci, où il sera chargé de relancer la marque. Natif de Naples, il débute sa carrière chez Prada en 2005, puis chez Dolce & Gabbana, a ensuite rejoint Valentino en 2009. Il y a occupé divers postes avant de devenir directeur de la mode et à ce titre a supervisé les collections homme et femme. Sabato De Sarno présentera sa première collection pour Gucci lors de la Fashion Week féminine de Milan en septembre 2023, a indiqué le groupe de luxe dans un communiqué.

Dans ses nouvelles fonctions, Sabato De Sarno dirigera le studio de design Gucci et rendra compte à Marco Bizzarri, PDG de la maison italienne de mode et de luxe.

« Elle sera chargée de définir et d’exprimer la vision créative de la maison à travers les collections femme, homme, maroquinerie, accessoires et lifestyle », selon un communiqué de Kering.

– Groupe de luxe né en 1963, propriétaire des marques Bottega Veneta, Gucci et Yves-Saint-Laurent ;

– 17,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires atteint 44% en Asie-Pacifique, 26% en Amérique du Nord et 23% en Europe% ;

– Un business model « pure player » du luxe, fondé sur une croissance élargie du marché, sur l’autonomie créative de Home, l’unification des fonctions support et des expertises transverses et la transformation digitale au service de la distribution et des clients ;

– Le capital est contrôlé à 41,74% (58,44% des droits de vote) par la holding Artemis de la famille fondatrice, François-Henri Pinault étant Président-Directeur Général des 13 membres du Conseil d’Administration et Jean-François Palus Délégué Directeur général;

– Bilan sain, avec une dette nette de 942 M€ à fin juin contre 13,7 Md€ de fonds propres et un cash-flow opérationnel de plus de 2 Md€.

– Stratégie de croissance « Empowering imagination » visant à améliorer la qualité des produits et la fondation de la marque et à contrôler la distribution, à travers un e-commerce et des réseaux de magasins durables, en se concentrant sur trois activités :

– YSL : double CA et +33% de marge opérationnelle avant 2030,

– Gucci : 35 milliards d’euros de chiffre d’affaires et +41% de marge opérationnelle,

– Lunettes : 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, vs 706 millions d’euros en 2021 et +15% de marge opérationnelle ;

– Stratégie d’innovation sur 3 piliers :

– investissements dans des entreprises aux modèles économiques innovants, laboratoires MIL pour des alternatives durables dans la joaillerie et le textile, utilisation de la blockchain pour lutter contre la contrefaçon, etc. ;

– la robustesse de l’infrastructure logistique au service de l’expérience client : application Luce sur la disponibilité des produits, enchères virtuelles data-driven, internalisation des sites, etc.,

À Lire  Le puzzle, pièce maîtresse de la startup Trevell Avean

– croissance du e-commerce (13% du CA) ;

– Stratégie environnementale « Care for the planet » pour 2025, reportée au compte de résultat environnemental :

– réduire de 50% les émissions de CO2 du groupe,

– travail sur l’impact environnemental de la chaîne d’approvisionnement (émissions de CO2, consommation d’eau, pollution de l’air et de l’eau, production de déchets et utilisation des terres),

– créer un « Indice de Développement Durable des Fournisseurs » et améliorer la traçabilité du bien-être animal et de l’utilisation des produits chimiques,

– promouvoir la « conception durable »,

– créé un Material Innovation Lab (MIL) dédié aux Montres et Joaillerie après tissus et textiles,

– finaliser la compensation des émissions de CO2) pour la biodiversité ;

– Diversification dans les lunettes avec l’achat de American Maui Jim.

– Forte dépendance vis-à-vis de Gucci, première génératrice de revenus et marque la plus rentable ;

– Accélération de la croissance et de la rentabilité d’YSL et de Bottega Venetta et reprise des ventes de Gucci, freinée au 3ème trimestre par la morosité de la Chine et des Etats-Unis ;

– Après un chiffre d’affaires en hausse de 23% à fin septembre, anticipant une nouvelle croissance des ventes et du chiffre d’affaires en 2022 ;

– Suivi du rachat d’actions jusqu’à la fin de l’année.

En savoir plus sur le secteur de distribution spécifique

Selon la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l’activité recule de 1,5 % depuis un an. En revanche, les activités beauté et bien-être (+5,2%) et les spécialités alimentaires (+3,5%) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. Souvent les points de vente sont fortement impactés par les problèmes de carburant et les intempéries. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation a été très forte (-20,9% en octobre). Les centres commerciaux et les banlieues sont plus touchés que les centres-villes de quatre à cinq points.

Il y a plusieurs raisons de s’inquiéter pour l’avenir. Les acteurs subissent un effet ciseau très important compte tenu de la hausse de leurs coûts de fonctionnement alors que l’évolution de la demande est très incertaine. Très peu de marques peuvent répercuter l’augmentation de leurs coûts sur leur prix de vente. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l’indexation de l’indice des baux commerciaux à +3,5% pour tous les baux d’entreprise d’ici 2023. Elle demande aussi l’urgence absolue : plafonner les prix de l’énergie pour 2023 et s’appliquer rétroactivement aux contrats déjà signés pour empêcher le taux d’échec de s’accélérer.