Ces Jeux Olympiques sentent le sapin – Talker

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Le billet satirique de Denis Hatchondo

Dix-huit mois. Une double grossesse. Une double faute à venir. Qui peut croire aujourd’hui que Paris peut demain accueillir des millions de personnes dans la sécurité et la dignité dues aux grandes communions universelles ? Par quel miracle ce pays exsangue va dissimuler au reste du monde les décombres de son déclin ?

Les Jeux olympiques dans un pays en guerre. Macron se tortille peut-être le bas du dos pour ne pas livrer son char Leclerc, a décidé pour lui le vice-président de la Douma. Habitent. La France entre en guerre. La France est notre ennemie. Ce jeu de dupe diplomatique ne pouvait plus résister à l’épreuve du temps. Et surtout les faits. Comme tous les experts militaires parient sur une longue guerre, on peut prédire l’attractivité de Paris dans dix-huit mois. Paris à deux heures du front. Paris sur trois gestes barrières des lance-roquettes russes. Une perspective qui incite à aller siffler sur la colline du crack et à faire du zaï-zaï-zaï-zaï, plutôt qu’en short pour courir ou sauter après une médaille. Et cette croix orthodoxe de Zelenski, qui reprend déjà l’organisation. Il ne veut pas voir un athlète russe ou biélorusse lancer une lance ou un os sur un chien. Après un an de pratique de l’homme à la moussaka, on imagine que dans un an il faudra passer par là pour retrouver les lettres de noblesse. Bref, la guerre se pare d’un aigle noir et agite ses ailes chargées de menaces sur les toits de Paris. Zaï-zaï-zaï-zaï…

Les Jeux olympiques dans un pays en guerre. Quelle que soit l’issue du bras de fer entre Macron et la rue, le reste de son quinquennat est voué à être englouti dans un climat délétère. Pour lutter contre les déserts médicaux, la Secu organise le transport aérien. Après avoir inventé un médicament générique, elle invente un médicament de récupération. De bons vieux médecins à la retraite, de leurs canapés pour partir en freelance à la campagne. Dans ce contexte tiers-mondiste, si un pangolin éternue au Stade de France lors de la finale du 100 m, c’est chaud. Rébellion au pays des ossements sans Dolipran. Pendant les Jeux, la pression sociale sera à son maximum. Les syndicats pourraient être tentés de réorganiser la queue de cerise. A la RATP, avec une annonce, on peut essayer le parachute doré. Macron sera en mode grande vitesse. Rien ne devrait gâcher les jeux de Cesarino. Il dira alors à Schpountz de céder sans négociation. À qui? A Schpountz. A Jean Casseutex. Avec son charisme de contrôle, il se retrouve à la tête de la RATP. Planète chic, dansons dessus.

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Jeux olympiques au pays de Coubertin. Pédophiles, vieux pervers vigoureux, voleurs aux cheveux courts, coachs méchants à la peau dure, bienvenue dans les douches du sport français. Pour la première fois, le ministre a effectivement obtenu un emploi. Sacré chantier. Le Vatican. Allez les enfants… Buvez comme des connards, fumez comme des centrales thermiques au charbon et fuyez les sports qui nuisent irrémédiablement à la santé et au fair-play.

Les Jeux Olympiques au pays de l’homme noir. Afin de rassurer les sujets du roi, les Ténèbres de la Ligue des Champions sont toujours en charge de la sécurité. Libéré du préfet Lallemant et de son chapeau de carnaval XXXL, il est prêt à affronter tous les dingos de la planète qui tenteront de se refaire la barbe sous les projecteurs du Breaking News. Le problème, c’est qu’il échoue régulièrement dans tout ce qu’il fait. Et pas seulement face aux patrons du crime. Devant des zombies en difficulté, des mineurs illégaux, imam du parti à Neuneu. Alors prions…

Les Jeux Olympiques au pays des Rats Hidalgo. La cerise sur l’hydravion, des centaines de milliers de touristes, les rêves glamour d’Emilie à Paris pleins d’ouvertures de fenêtres, au réveil ils tomberont de l’avion à travers des toboggans. Le comité d’accueil des rats d’Hidalgo Manada se tient au garde-à-vous sur le tarmac. Gros comme des cochons andalous, ringards comme une affiche de Dupont-Aignan, ils ont pour mission d’injecter du réalisme dans la fiction.

Fini la prétention. Un état des lieux aussi cauchemardesque ne condamne pas à l’inaction. Les pouvoirs publics pourraient organiser Interville, des courses de vaches ou une foire internationale du bois dans les îles Sandwich. non. Ils avaient besoin des Jeux olympiques. Bonne chance.

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