Près de 9 millions de voitures anciennes circulent en France. Budget, recherche, voici nos conseils pour acheter votre premier modèle de collection.
Un million. C’est le nombre de véhicules anciens circulant en France, selon la Fédération française des véhicules d’époque (FFVE). En y ajoutant les « young timers », ces véhicules dont l’âge oscille entre 21 et 29 ans – un véhicule doit atteindre l’âge de 30 ans pour obtenir officiellement une carte grise de collection – ce sont près de 9 millions de voitures qui séduisent les amateurs de véhicules anciens.
Alors que la 47ème édition du Salon Rétromobile dédiée à ces voitures anciennes se déroule du 1er au 5 février à Paris, voici quelques conseils pour choisir cette voiture qui fait rêver.
Une voiture en bon état
Pour un premier achat, Matthieu Lamoure, directeur d’Artcurial Motorcars, conseille de choisir un modèle prêt à l’emploi dans un état impeccable, plutôt que d’opter pour des travaux de restauration. « Dans une voiture ancienne, il faut se rappeler que ce n’est pas le moteur mais la carrosserie qui coûte le plus cher, poursuit Matthieu Lamoure. Un moteur c’est mécanique, ça se répare, la corrosion par contre… ». Le vrai critère pour une voiture en très bon état est un historique fiable avec « les factures, le carnet d’entretien, la notice ».
Au-delà de l’historique technique, avoir de nombreux détails sur la durée de vie du véhicule est indispensable, comme le nombre de propriétaires par exemple. Car chacun a sa façon de conduire, d’entretenir le véhicule et donc de l’utiliser. « Ce qui fera la différence entre deux véhicules dans le même état, c’est aussi son histoire, l’impression de le connaître, où il a vécu, avec quels propriétaires », explique Benjamin Arnaud, directeur des ventes chez RM Sotheby’s France.
Prendre contact avec des collectionneurs
Par exemple, acheter une voiture d’une collection aux enchères peut être une solution pour trouver un véhicule avec un historique connu. Sinon, « n’hésitez pas à retourner dans les clubs », conseille Pascal Rousselle de la Fédération française des véhicules d’époque (FFVE).
« Quand vous aurez trouvé le modèle de votre choix, vous pourrez contacter un club de collectionneurs, pour vous renseigner sur l’historique de ce modèle, les défauts connus », poursuit Pascal Rousselle, qui conseille également de demander à faire un petit tour. voiture similaire. Pour vous assurer qu’une fois au volant, vous ne regretterez pas votre achat. « Vous pouvez aussi demander à des membres de vous accompagner pour voir le véhicule que vous envisagez d’acheter », poursuit Pascal Rousselle.
Et la restauration?
Certains se lancent dans la collection et les véhicules anciens par la restauration, surtout s’ils sont passionnés de mécanique. Il est donc conseillé à Benjamin Arnaud de bien évaluer (ou faire évaluer) le coût d’un tel projet. « Si le prix de la voiture est assez bas – en dessous de 20 à 30.000 euros -, il peut être difficile de trouver un équilibre sur le projet », prévient le spécialiste.
Un autre problème crucial est la disponibilité des pièces. « Dans les modèles de série, comme les Minis et les 2CV, les pièces sont facilement accessibles, donc l’entretien est facile, explique Pascal Rousselle. Sur les modèles plus rares, c’est plus compliqué, il vaut mieux se renseigner avant d’acheter sur ces types. de détails ».
Pour quel budget?
Entretien, club : une voiture de collection coûte en moyenne 3938 euros par an Tout dépend bien sûr de la valeur du véhicule et de son ancienneté, mais en moyenne selon la FFVE, un propriétaire d’une voiture de collection dépense 3938 euros par an pour sa auto Des dépenses qui se répartissent comme suit : « 3085 euros par an pour l’entretien et l’entretien courant, 525 euros pour la participation à des événements liés aux véhicules d’époque (immatriculation, hébergement, repas, etc.) et 328 euros supplémentaires pour d’autres dépenses inhérentes à cette passion , comme l’adhésion à un club ou la presse spécialisée », précise la FFVE.
Le budget pour un projet de voiture classique dépasse le simple prix d’achat. Si la voiture est achetée aux enchères, les coûts doivent être pris en compte, qui sont ajoutés au montant de la dernière offre. Ainsi, chez Artcurial, pour une voiture dont le prix peut atteindre 900 000 euros, il faut ajouter 16 % du prix hors taxes en frais divers.
S’il vient de l’étranger, en plus des frais de port, il faut penser au coût du papier gris, qui peut être élevé sur un modèle puissant. Ensuite il faut prendre en compte le coût d’un éventuel garage et entretien qui peut être assez onéreux sur certaines marques (Ferrari, Porsche). Se pose aussi la question de l’assurance, qui peut aussi représenter un petit budget s’il s’agit d’une assurance tous risques (1 à 1,5% de la valeur du véhicule après connaissance).
Mais au-delà de toutes ces positions à retenir, une seule compte vraiment selon tous nos interlocuteurs. « Pour acheter une voiture, il faut l’aimer, parce qu’il faut la garder, la faire rouler, ce n’est pas une photo, il y a des contraintes, précise Matthieu Lamoure. Si c’est juste un investissement, on risque d’en être dégoûté ».
Qu’en est-il du kilométrage ? Vous prenez un risque en achetant une voiture avec un kilométrage élevé ? Tous nos experts s’accordent à dire que ce n’est pas vraiment un problème car la reconstruction d’un moteur est toujours une possibilité. Sur des modèles plus récents, comme les jeunes, « ils sont conçus pour faire beaucoup plus », explique Pascal Rousselle.