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Ces derniers mois, alors que les acheteurs faisaient face à des temps d’attente record pour acheter un véhicule fabriqué en usine, en raison de la pandémie et d’une pénurie de semi-conducteurs, les prix sur les marchés de l’occasion ont explosé.
Résultat ? Les classes populaires et moyennes ont de plus en plus de mal à changer de véhicule, « au moment où la mise en place de zones à faibles émissions (ZFE) un peu partout en France ne leur laisse pas le choix », estime Roland Berger, expert automobile.
Le délai de remboursement allongé à sept ans
En Seine-Saint-Denis, l’association Crésus (chambres régionales du surendettement social), le département et la banque J.P. Morgan a lancé le programme « Coup de Pouce Emploi Mobilité » en décembre dernier. Cela permet d’acheter des « véhicules propres » grâce au microcrédit, un programme de prêt destiné aux emprunteurs qui ont des difficultés à accéder au système bancaire traditionnel.
Spécifique ? Les particuliers qui ont du mal à joindre les deux bouts, en emploi ou en demande, étudiants ou encore retraités… ont besoin d’une voiture, souligne Étienne Depeyre, responsable du centre d’émancipation financière à Crésus. Avec le problème de la ZFE, ces automobilistes sont obligés de se rééquiper. Malheureusement, même parfois, cela devient de plus en plus difficile pour eux. »
Pour les aider, l’association a obtenu l’an dernier du gouvernement que le montant maximum des prêts de microcrédit accordés soit porté à 8 000 euros (contre 5 000 euros auparavant), et que la durée de remboursement soit étendue à sept ans (pendant cinq ans). . plus tôt).
« Si tôt, pas de transports en commun, il lui fallait une voiture ! »
« On rencontre beaucoup de gens qui sont obligés d’acheter un véhicule plus technologique et plus cher », poursuit Étienne Depeyre. Le bon plan de 3 000 euros, vieilli mais bien entretenu, n’existe plus… J’ai l’exemple d’une personne au RSA qui, après une formation à 4 heures du matin à Roissy, a trouvé un travail de nettoyage d’avions. Donc tôt, pas de transport en commun, il lui fallait une voiture ! »
Offrir la possibilité d’acquérir une chance, très bien, mais alors. « Pour préserver le budget automobile des acheteurs – carburant, entretien, assurance – nous avons créé un réseau de garages et d’assureurs solidaires », souligne-t-on chez Crésus. Les prix ayant augmenté partout, pas seulement en Seine-Saint-Denis, l’association va prochainement étendre son programme à l’échelle nationale. « D’ici mi-2023, espère Étienne Depeyre, après avoir mesuré les premiers effets dans le 93. »