De
Philippe Guerrier | la
jeudi 27 octobre 2022
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Comment Jump a abordé le cas des chauffeurs VTC
Externalisation de la paie
Jump, qui renouvelle le portage salarial pour les travailleurs indépendants, propose désormais aux chauffeurs VTC une couverture sociale équivalente à celle d’un salarié. Et cela à propos d’un modèle de coopération. Les principales plateformes, dont Uber, sont dans la boucle.
Jump élargit progressivement ses segments d’indépendants, que la start-up veut convertir en un nouveau modèle de portage salarial.
Elle a lancé en début de semaine une formule spécifique pour les chauffeurs VTC.
Comment Jump s’immisce entre les chauffeurs VTC et les plateformes
Pour un forfait mensuel de 79 euros HT sans commission, le chauffeur VTC ayant le statut d’entrepreneur salarié dispose d’un CDI, d’une fiche de paie et de la même couverture sociale qu’un salarié traditionnel :
« Nous avons digitalisé toutes les tâches redondantes du portage salarial », assure-t-il, promettant « une vie meilleure pour les VTC ».
Le dispositif est ouvert à tous les chauffeurs après une phase pilote qui s’est déroulée entre mars et août 2022 avec un échantillon de 50 chauffeurs VTC et 3 plateformes VTC :
« Nous souhaitons étendre la notion de portage salarial des cols blancs aux cols bleus, en passant par les travailleurs de la plateforme. L’idée de Jump n’est pas d’intervenir dans la relation commerciale entre le chauffeur VTC et la plateforme partenaire. Notre objectif est de rejoindre un écosystème existant « s’intègre, avale ses aspérités et empêche les gens de le quitter par friction sociale », dit Nicolas Fayon.
Jump disposera de sa propre flotte de VTC à travers un modèle coopératif (SCIC pour Société Coopérative d’Intérêt Collectif).
« Nous allons connecter les chauffeurs VTC à notre propre flotte Jump avec le registre VTC et les inciter à adopter le statut d’entrepreneur-salarié plutôt que celui de micro-entrepreneur », précise Nicolas Fayon.