Le marché du crédit à la consommation commence à ressentir la pression du retour de l’inflation, avec « une augmentation des retards et défauts de paiement », rapporte mercredi l’Association française des sociétés financières (ASF).
« La qualité de la demande chute » entre octobre et décembre 2022, indique l’association qui regroupe 260 entreprises de la location de meubles et d’immeubles, de la fabrication et d’autres services connexes.
Le marché de l’achat de crédit en magasin, qu’il soit renouvelé ou distribué, par exemple, l’achat d’articles ménagers (électroménager, multimédia, mobilier, etc.), a déjà beaucoup souffert du confinement pendant la pandémie de Covid-19.
Le budget des ménages étant de plus en plus tendu en raison de l’inflation, mesurée à 5,9 % sur un an en décembre par l’INSEE, leur capacité contributive est affectée.
Autre signe de difficultés sur le marché : la banque BNP Paribas a annoncé à ses partenaires peu avant Noël qu’elle travaillait sur un plan de sortie volontaire de son activité de crédit.
Le coût du risque, c’est-à-dire les chiffres que préparent les acteurs financiers pour faire face à d’éventuels torts, « reste un temps maîtrisé et reste à un niveau bas », explique l’étude de l’ASF.
Les robots deviennent également orange dans toutes les autres fonctions des membres de l’organisation.
Le crédit-bail mobilier voit « une augmentation des impayés » des entreprises qui l’utilisent, ainsi qu’une « augmentation des pratiques amicales et contentieuses », selon l’étude.
L’affacturage est en hausse, en raison « d’une augmentation du fonds de roulement due à l’inflation et au remboursement des prêts garantis par l’État », poursuit-il.
Enfin, les demandes de garantie des professionnels et entreprises se multiplient.
L’IASF avait déjà sonné la première cloche le 26 octobre, indiquant que le marché du crédit à la consommation semblait être au bord d’une « mauvaise période ».