Ce qui attend les conducteurs en 2023

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Written By Vincent Bourdieu

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ZFI de plus en plus sévère

La mise en place des zones à faibles émissions de mobilité (ou ZFE-m) se poursuivra en 2023. Il en existe 11 à ce jour (Grand Paris, Lyon, Aix-Marseille, Toulouse, Nice, Montpellier, Strasbourg, Grenoble, Rouen, Reims et Saint-Étienne). ) où il est probable que la circulation des véhicules considérés comme les plus polluants sera restreinte, et l’objectif des pouvoirs publics est que les 43 agglomérations de plus de 150 000 habitants aient constitué le leur à l’horizon 2025.

Concrètement, cela signifie que les modèles porteurs des vignettes Crit’Air 5, 4 et 3, dont on rappelle au passage représentent encore plus du tiers des transactions sur le marché de l’occasion, risquent au moins de voir leur accès limité. par arrêté préfectoral en cas de pic de pollution.

Certaines collectivités locales pourraient aussi décider de réglementations plus strictes, comme dans le Grand Paris – 5,6 millions d’habitants – où les modèles Crit’Air 3 devraient être interdits du lundi au vendredi de 8h à 20h à partir du 1er juillet 2023.

Un système de contrôle automatisé y sera progressivement mis en place, avec une verbalisation des coupables selon le numéro d’immatriculation. Les contrevenants encourent une amende de classe 3 d’un montant forfaitaire de 68 euros.

Un bonus avec un montant majoré, mais…

La prime 2023 pourrait atteindre un montant de 7.000 euros pour l’achat d’une voiture électrique neuve par les ménages « appartenant à la moitié la plus modeste », comme l’a annoncé Emmanuel Macron au Mondial de l’Automobile de Paris.

Nous n’avons pas d’informations plus précises pour le moment, mais on peut s’attendre à ce que ces ménages soient ceux appartenant aux cinq premiers déciles de revenu » (c’est-à-dire un revenu unitaire fiscal inférieur à 14 089 €) comme c’est déjà le cas avec le nouvelle prime carburant de 100 € à verser en janvier.

Au lieu de cela, pour les ménages des tranches supérieures, le bonus devrait descendre à 5 000 € pour les voitures cotées à moins de 47 000 €, tandis que celles cotées entre 47 et 60 000 € seraient accompagnées d’un bonus réduit de 2 000 € à 1 000 €.

…la fin du bonus hybride rechargeable

Bien qu’il ne s’agisse que d’une technologie de transition avant le passage au tout électrique, l’hybride rechargeable permet, lorsqu’il est bien utilisé, de réduire significativement les émissions polluantes lors de son utilisation.

La glace! Les voitures ainsi équipées ne seront plus éligibles au bonus vert de 1 000 € à partir du 1er janvier 2023 (mais heureusement elles échapperont quand même au malus de poids). Les automobilistes intéressés sont donc priés de passer commande avant le 31 décembre. Précisons au passage que le malus sera appliqué à partir de la barre des 123 g de CO2/km.

Dans sa dernière étude annuelle, le comparateur de contrats Assurland fait état d’une augmentation moyenne de 3% des contrats d’assurance auto en 2023. Comme attendu, les causes de cette augmentation doivent être recherchées dans le prix des pièces détachées (les SUV si prisés coûtent plus cher à réparer , et l’électrification augmente la note) et celle des taux de main-d’œuvre, auxquels s’ajoutent des événements climatiques dont le coût doit être compensé d’une autre manière par les entreprises (qui s’en sortent très bien par ailleurs, merci pour cela).

Il faudra en moyenne 630 € pour assurer sa voiture, contre 611 € en 2022. Les tarifs marquent la grande différence entre les primes payées par les jeunes conducteurs (+18 %, jusqu’à 1 255 € par an) et celles des conducteurs expérimentés. (450 € par an en moyenne).

Les prix des péages augmenteront de 4,75 % en moyenne sur le réseau autoroutier français à partir du 1er février, avec une fourchette de 4,5 à 5,07 % selon les réseaux empruntés.

Bien que des systèmes d’amortissement aient été mis en place pour les conducteurs lourds (40% de remise à partir de 10 allers-retours par mois sur le même parcours, sur Vinci Autoroutes, APRR AREA, Sanef et SAPN) et les propriétaires modèles d’électricité (-5% dans les réseaux du groupes APRR-AREA et SANEF-SAPN, ce qui revient à annuler les effets de la hausse), on soutient que la grande majorité des automobilistes paieront plus au péage. Une augmentation qui s’ajoute à celle des assurances, du carburant, de l’entretien et de l’électricité.

Les caméras de circulation se sont progressivement imposées dans le paysage routier, au point d’en devenir un non-sujet (ou presque). Peu importe, nous pouvons compter sur les pouvoirs publics pour réveiller périodiquement notre intérêt.

Ainsi, 200 millions seront affectés l’an prochain à la rénovation et à la modernisation du parc de radars automatiques (budget qui croît de 4,3 %, soit +8,2 millions par rapport à 2022). Ainsi, nous passerons d’une flotte de 4 447 radars au 1er septembre 2022 à 4 600 au 31 décembre de l’année prochaine.

Comme prévu, les anciens radars laisseront peu à peu place à des modèles facilement mobiles et à un redoutable radar urbain. Celui-ci « remplacera les radars aux feux rouges, radars fixes situés dans les zones urbanisées et sur les routes sûres, pour assurer la couverture de nouveaux emplacements. L’expérimentation des radars urbains a débuté mi-2021 et sa généralisation a débuté en 2022. Elle se poursuivra en 2023, avec l’objectif de déployer 700 cabines contenant 200 radars actifs », précise le site du Sénat.

Par ailleurs, le parc de radars autonomes passera à 600 unités d’ici fin 2023 (radars semi-fixes destinés à garantir le contrôle de la vitesse sur les chantiers ou les zones de danger temporaires), soit presque le double de ce qui existait début septembre.

Et quelques bonnes nouvelles, malgré tout:

Un prêt sans intérêt pour les personnes qui travaillent ou habitent en ZFE-m

À Lire  Lancement de la première souscription nationale d'assurance automobile par Selectra et Familles de France

En plus de la prime à la conversion prévue pour l’achat d’un véhicule peu polluant, les automobilistes qui habitent ou travaillent dans une ZFE-m continueront de bénéficier d’une prime supplémentaire dont le montant peut atteindre 1 000 € pour la mise à la casse d’un véhicule ancien. véhicule à faibles émissions, véhicule à essence ou diesel.

Par ailleurs, les administrations publiques lancent l’expérimentation, à compter du 1er janvier 2023, d’un prêt à taux zéro (PTZ) destiné à financer l’acquisition de voitures dont les émissions de CO2 sont inférieures ou égales à 50 g de CO2/ km (électrique). ou hybrides rechargeables, ainsi que pour le post-équipement).

Ce prêt sera accessible aux personnes qui habitent ou travaillent dans une ZFI-m ou dans une zone frontalière. Son montant maximum sera de 30 000 € en cas d’achat et de 10 000 € en cas de location, et sera cumulable avec les primes et bonus et conversion.

Pour l’instant, les ZFE-m ne sont éligibles que pour les agglomérations du Grand Paris (dont Paris), Lyon, Aix-Marseille et Rouen. La liste pourrait être élargie en fonction des données locales sur la qualité de l’air en 2022

Il n’est pas encore entièrement mis en œuvre, mais il y a de fortes chances que l’étiquette d’assurance verte disparaisse au cours de l’année.

« Les forces de l’ordre disposent désormais d’outils leur permettant d’accéder directement au Fichier des Véhicules Assurés (FVA), constitué et tenu par tous les assureurs. Opérationnel depuis 2019, il vous informe sur la situation d’assurance de chaque véhicule. », allègue l’interprofession France Assureurs, qui milite en ce sens. « Les assureurs estiment que la FVA peut servir de référence unique pour le suivi des assurances. Ce fichier est déjà opérationnel et est consulté 20 000 fois par jour par la police. »

Le message semble avoir été bien accueilli par les pouvoirs publics : « Nous travaillons, avec le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, pour retirer ce petit autocollant vert qu’il faut coller derrière son pare-brise et qui montre que vous allez bien.  » assurés à dématérialiser », déclarait en septembre le ministre de l’Economie Bruno Le Maire à l’issue d’une rencontre avec les assureurs. « C’est un choc de simplification pour nos compatriotes et en même temps c’est un coût qui se réduit aussi. millions de documents chaque année n’auraient plus besoin d’être imprimés puis envoyés.

Bornes de recharge rapide : toutes les aires d’autoroute activées pour l’été

L’objectif de 100 000 bornes électriques accessibles au public sur les routes de France n’avait pas été atteint fin 2021, et ne le sera plus au 31 décembre 2022.

Au dernier décompte, on dénombrait près de 77 000 bornes de recharge déployées, un chiffre qui reflète toutefois une augmentation de plus de 53 % en un an, et indique que nous atteindrons effectivement les 100 000 courant 2023. Notons au passage que le taux de disponibilité des terminaux actuellement en service est de 84%, la valeur la plus correcte.

Pourtant, si l’essentiel de la recharge se fait à domicile (étant donné que 52 % des propriétaires de véhicules électriques vivent dans des maisons unifamiliales, selon la dernière étude Enedis), la mobilité longue distance est un enjeu clé pour les véhicules zéro émission.

La bonne nouvelle, c’est que les choses avancent vite, avec la perspective d’avoir effectivement 100 % des aires d’autoroutes équipées de bornes express d’ici l’été 2023.

Selon le dernier score officiel publié en juin 2022 par l’Association française des sociétés d’autoroutes (ASFA), 219 zones en France, représentant près de 800 bornes de recharge, disposaient de bornes délivrant une puissance supérieure à 150 kW. 60 % des surfaces totales sont ainsi équipées, soit 1 station tous les 80 km en moyenne.

A ce jour, il suffit de rouler un peu sur l’autoroute pour constater que la plupart des gares non encore équipées sont en construction pour installer des bornes. Dès lors, on devrait pouvoir partir sereinement en vacances en voiture électrique l’été prochain, comme l’a assuré Caradisiac lors du dernier Mondial de l’Automobile, un dirigeant de Vinci Autoroutes, premier opérateur autoroutier français.

La modernisation électrique va s’accélérer

Nous sommes encore nombreux à l’ignorer, mais tout véhicule thermique de plus de cinq ans peut être transformé en modèle électrique (batterie ou hydrogène).

Cette pratique, connue sous le nom de rétrofit, est une alternative intéressante à l’achat d’un nouveau modèle « zéro émission » coûteux. Pour cela il est nécessaire de vous rendre chez un professionnel qui démontera le groupe thermique pour le remplacer par un groupe motopropulseur électrique dûment homologué.

Les administrations publiques privilégient cette pratique (qui peut également être éligible à la prime à la conversion) qui permettrait d’électrifier une partie du parking à moindre coût, sachant qu’il faut environ 10 000 € pour une citadine grande ou compacte.

Ainsi, à l’occasion du Mondial de l’Auto, le Gouvernement a annoncé le déblocage d’une enveloppe de 20 millions d’euros pour les professionnels du rétrofit, qui pourrait également faire partie de l’offre de voitures électriques à 100 € par mois qui se bat encore pour préciser. place.

La voiture à 100€ par mois, bientôt une réalité

Régulièrement annoncée par les pouvoirs publics, la fameuse « voiture électrique à 100 € par mois », largement financée à hauteur de 1,3 milliard d’euros pour le verdissement du parc automobile, devrait enfin devenir une réalité en 2023.

Ce système de leasing social destiné aux ménages les plus modestes leur permettra de voyager à bord de véhicules électriques à bas coût, qu’il s’agisse de modèles neufs comme la Dacia Spring, de véhicules d’occasion comme la Renault Zoé ou de modèles convertis à l’électrique par retrofit.