Assurance auto : pourquoi les femmes paient moins

Assurance auto : pourquoi les femmes paient moins

La parité s’impose

Depuis le 21 décembre 2012, les assureurs n’ont plus le droit de proposer des tarifs d’assurance auto différents en fonction du sexe de l’assuré. Avec la même évidence, elles doivent appliquer les mêmes valeurs aux hommes et aux femmes. Une décision de la Cour de justice de l’Union européenne est considérée comme une discrimination fondée sur le sexe d’une personne pour déterminer le montant de son assurance.

Jusqu’à ce jour, les femmes payaient moins pour l’assurance automobile que les hommes. Afin de combler l’écart entre les sexes, les assureurs ont décidé d’augmenter les primes des femmes de 6 % et de réduire les primes des hommes du même montant.

« Au fil des ans, l’amélioration des tarifs d’assurance et la négligence de réduire le poids des sinistres des femmes dans la comparaison statistique de leurs risques ont contribué à l’augmentation du montant des cotisations payées par les conductrices. Et maintenant, même si ce sont des hommes . mutualistes, quant à eux, du faible coût des accidents qu’ils occasionnent », affirme Olivier Moustacakis, fondateur d’Assurland.com. Ainsi, en dix ans, les salaires des femmes ont augmenté de 25 % alors que ceux des hommes n’ont augmenté que de 13 %.

Les critères de calcul des primes d’assurance

La prime annuelle est déterminée par chaque assureur en fonction de sa grille tarifaire. Celle-ci tient compte du niveau de protection choisi par l’assureur (assurance tous niveaux, assurance responsabilité civile, etc.) ainsi que du risque représenté par la compagnie d’assurance. La notion de risque est évaluée selon le modèle et le type de véhicule couvert. Par exemple, une citadine est moins chère à assurer qu’une berline. Idem pour une Dacia par rapport à une Porsche ou une Tesla. En général, plus la voiture est récente, équipée de haute technologie et peut attirer les voleurs, plus le prix total est élevé. Cette notion de risque est également évaluée en fonction du parcours du conducteur assuré. Différentes stratégies sont utilisées pour le déterminer. Elles sont:

• Son age. Plus le conducteur est âgé, plus le risque pris en compte par les assureurs est grand. Et voilà, malgré son expérience ou sa bonne conduite au volant. « Derrière l’âge de 65 ans, les assureurs pensent que le risque est plus important en raison du manque d’attention, de la baisse de la vision et de l’ouïe, de la perte des réflexes mais aussi du nombre de blessures à l’état de choc », a expliqué Olivier Moustacakis. Après cette année, il peut atteindre 17 % de plus que les versements effectués par les 56-65 ans.

• Son adresse. En raison de leurs voitures, de leurs accidents ou de leur nombre de voitures volées, certaines régions ou villes sont considérées plus dangereuses que d’autres par les assureurs. C’est notamment le cas de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, de l’Ile-de-France et de la Corse.

• Sa biographie. L’historique de ses sinistres, sa responsabilité lors des urgences ainsi que le coefficient bonus-malus sont répertoriés dans un document légal appelé « données d’information ».

• L’utilisation de sa voiture. Utiliser sa voiture dans un cadre privé et professionnel est considéré comme plus dangereux par les assureurs qu’un usage professionnel.

Des cotisations qui restent cependant moins élevées pour les femmes

En 2021, le coût annuel moyen d’une assurance auto est de 611 euros*. Malgré les augmentations enregistrées au cours de la dernière décennie, il existe toujours un écart entre le montant des salaires versés par les femmes et celui des hommes. La différence est de 130 € en moyenne.

Cela s’explique, entre autres, par la nature des voitures conduites par les femmes. « Ces choses qui conduisent des voitures sont souvent moins puissantes que leurs maris. Dès lors, les assureurs pensent que le risque est réduit à assurer », souligne Hortense Schlesser, chargée de clientèle chez Adonis. De même, elles parcourent moins de kilomètres chaque année que les hommes, limitant là encore leur risque. 60% des hommes parcourent plus de 15 000 km par an contre 56% des femmes*.

Enfin, ils réduisent professionnellement l’utilisation de leur voiture et parcourent de plus longues distances. Selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), leurs déplacements sont plus axés sur les courses quotidiennes, l’école et le travail que les hommes. Ainsi, 95% des femmes déclarent utiliser leur voiture pour le motif « shopping » contre 84% des hommes.

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Des pistes pour réduire davantage encore le montant des primes

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