Assurance auto : comment limiter la surprime imposée aux jeunes conducteurs

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Written By Vincent Bourdieu

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L’assurance automobile est basée sur une évaluation des risques d’accident. Or, selon les statistiques, les personnes âgées de 18 à 25 ans représentent près du quart des victimes d’accidents. Face à des chiffres implacables, les assureurs prennent donc les devants en appliquant la surtaxe dite, qui consiste à gonfler le prix à payer pour cette protection. A défaut de possibilité d’éviter cette pénalité tarifaire, il est possible de l’atténuer.

Bien choisir son assureur

Comme la surprime ne s’applique que si vous assurez votre propre véhicule, il peut être judicieux de vous déclarer simplement comme conducteur secondaire du véhicule de vos parents. Cependant, cette option implique également le paiement d’une surprime. Tout est donc une question de budget afin de déterminer le choix le plus favorable. Il faut aussi savoir que plusieurs contrats avec un même assureur permettent généralement d’obtenir des gestes commerciaux. Mieux vaut donc s’adresser au préalable à une compagnie qui te protège déjà pour d’autres risques (notamment habitation) ou ceux de tes parents.

La conduite accompagnée

La conduite accompagnée

Puisqu’il permet de parcourir en moyenne 3 000 km sous surveillance, l’apprentissage de la conduite avec accompagnateur est pris en charge par les assureurs qui sont alors moins stricts dans le calcul de la surprime.

Ainsi, un jeune conducteur ayant suivi cette formation précoce et ayant assuré son propre véhicule (titulaire d’une carte grise) paiera une surprime de 50% la première année. Ce chiffre chutera à 25 % la deuxième année, puis à 12,5 % la troisième, avant que la surprime ne soit supprimée à partir de la quatrième année. Bien plus pénalisé, un jeune en probation devra payer une surprime de 100 % la première année, puis 50 % et 25 % les années suivantes. Bon à savoir : ce classement s’applique aux nouveaux conducteurs ayant moins de trois ans de permis de conduire, ainsi qu’à ceux qui ont obtenu ce permis depuis plus longtemps, mais n’ont pas d’assurance auto depuis plus de trois ans.

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Évitez les sinistres

Évitez les sinistres

Moins il y a d’accidents, plus la facture baisse vite ! Vous pouvez en effet économiser un an sur chaque tranche de prime supplémentaire, à condition de ne pas avoir fait l’objet d’un sinistre engageant votre responsabilité. Si tout se passe bien, vous pouvez donc dire adieu à la surprime dès la troisième année au lieu de la quatrième.

En pratique, cependant, les collisions peuvent arriver rapidement, surtout si vous n’avez pas beaucoup d’expérience ! Mieux vaut donc s’abstenir de déclarer les pannes mineures à votre compagnie d’assurance, quitte à prendre à votre charge les éventuels frais de réparation. Vous éviterez ainsi les amendes.

L’importance du modèle

L’importance du modèle

La solution la moins chère ? Optez pour une voiture d’occasion de petite cylindrée qui ne figure plus dans la liste et avec laquelle vous assurerez le tiers et non tous les risques (ce qui est largement suffisant pour la première voiture). Pour un modèle de plus de vingt ans, vous pouvez descendre aux alentours de 25 euros par mois, même avec un surprime.

Assurez-vous toutefois de souscrire une assurance conducteur suffisamment solide pour couvrir les accidents graves. Passez votre chemin si l’indemnisation est inférieure à un million d’euros. En cas d’utilisation intensive du véhicule, n’hésitez pas à prendre quelques options supplémentaires, comme un bris de glace ou un incendie. Un pare-brise neuf coûte environ 300 €, une assurance complémentaire de 50 € par an peut se justifier.