Selon les journalistes d’Auto Actu, tout a commencé par plusieurs contrôles de voitures arrêtées dans la rue par les gendarmes de l’escadron des Bouches-du-Rhône. En notant la mention de « véhicule utilitaire léger » sur la carte grise des véhicules en cause, des 4X4 de la marque Jeep, les militaires auraient enfin commencé à enquêter sur le comportement d’un petit groupe de permis dans le sud de la France. Situés à Marseille, Vitrolles, Avignon et Valence, ces contrats appartiennent au groupe De Willermin. Selon les résultats de l’enquête, de nombreux véhicules de la marque Jeep auraient pu être vendus par ces organismes dans la catégorie fiscale des véhicules utilitaires légers. Cependant, il n’est destiné qu’aux voitures dont les sièges arrière ont été retirés (ou aux pick-up 4 places double cabine qui respectent la disposition particulière). Cependant, les Jeeps en question n’étaient pas des camionnettes et avaient des sièges arrière.
Reconnu coupable de « malus fraude fiscale », le chargé d’affaires a été condamné à 12 mois de prison et 25 000 € d’amende. Les quatre concessionnaires Jeep impliqués devront payer une amende de 800 000. Tout cela en plus du recouvrement du montant des amendes environnementales volées au gouvernement en raison de ces procédures d’enregistrement répressives, estimées à 3,1 millions d’euros ! Quant aux acheteurs, ils devront faire attention car leurs voitures ont la mauvaise homologation. En cas d’accident, les passagers assis aux places arrière d’un véhicule homologué VU ne sont pas couverts. Et l’assurance peut être exemptée de garantie.
Le Jeep Gladiator, un utilitaire homologué en bonne et due forme
Rappelons que si les véhicules Jeep en question (comme les Wrangler et les gros modèles de SUV) n’ont pas le droit de bénéficier de l’homologation VUL avec sièges arrière, le pick-up Gladiator dispose de ce type d’homologation en bon état. L’arrière de son habitacle est plus organisé pour celui-ci, avec deux places et non trois comme sur d’autres marchés. Contactée par nos soins, la direction de Jeep France dénonce cette fraude qui pourrait nuire à son image.