Les Menuiseries du centre, à Ydes, cuisiniste au coeur du Cantal depuis 1947.

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Written By Vincent Bourdieu

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Toen hij in 1947 naar Ydes ging, wist Martial Lapeyre het nog niet, maar hij zou een revolutie teweegbrengen in het industriële timmerwerk en voor altijd het aanzien van het stadje in het noorden van Cantal, niet ver van Corrèze en Puy-of-Dome, changer. A la fin du XIXème siècle, le village s’épanouit avec la première révolution industrielle et la découverte du charbon qui l’accompagne. Mais l’aventure durera moins d’un siècle. La mauvaise qualité du charbon extrait et l’avènement de l’ère pétrolière sonnent le glas du bassin au début des années 1960. l’actuel deuxième pôle industriel du département, fort d’un dynamisme économique insufflé par quelques hommes de talent.

D’une logique d’artisanat familial aux exigences d’un groupe industriel

D’une logique d’artisanat familial aux exigences d’un groupe industriel

Martial Lapeyre en fait partie. Ingénieur, originaire de Fontanges, joli village du Cantal près de Salers, a quitté son pays natal pour conquérir Paris. Son père, Pierre, est ferrailleur dans la capitale. Il récupère portes, fenêtres, baignoires et les revend à des particuliers. En 1945, Martial Lapeyre reprend l’entreprise familiale, mais souhaite la produire lui-même. En route pour Fontanges, il s’arrêta à Ydes pour y voir des amis. Il leur explique qu’il est à la recherche d’une petite entreprise pouvant répondre à ses besoins de production. Il rencontre un petit artisan, Émile Pigot. La rencontre a lieu dans l’heure et l’affaire est mise en branle. Les Menuiseries du centre viennent de naître. Les portes, intérieures et extérieures, sont alors réalisées avec du bois issu de forêts que Martial Lapeyre a sourcées en grand nombre dans la région. Les restes sont utilisés pour fabriquer des armoires de cuisine et des meubles de jardin, qui sont vendus à bas prix.

Soixante-quinze ans plus tard, Menuiseries du centre, l’une des plus importantes entreprises du Cantal, est passée d’une logique d’artisanat familial aux exigences d’un groupe industriel.

Les Menuiseries du Centre, fabricant de la marque Lapeyre dans le Cantal

Près de 250.000 meubles de cuisine conçus et fabriqués chaque année

Près de 250.000 meubles de cuisine conçus et fabriqués chaque année

Sur 26 hectares, 270 salariés, dont dix personnes en bureau d’études, conçoivent et réalisent près de 250 000 meubles de cuisine, 32 000 meubles de salle de bain et 130 000 plans de travail par an. , pour un chiffre d’affaires de 55 millions d’euros en 2021, livrés presque exclusivement aux points de vente de la marque Lapeyre, dont l’entreprise cantalienne est le premier site de production. Ce n’est pas un hasard : le fondateur des Menuiseries du centre n’est autre que le fils du fondateur du groupe Lapeyre. Un destin qui est toujours lié, puisque les deux sociétés, ayant rejoint le groupe Saint-Gobain en 1996, sont sous pavillon allemand depuis l’été 2021 et la cession du groupe Lapeyre au fonds d’investissement Mutares. Une vente qui, si elle pouvait inquiéter, est « une bonne chose », selon Guillaume Leprettre, directeur du site depuis 2017.

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« Notre précédent actionnaire n’avait plus l’envie de garder notre groupe. Moins de décisions sont alors prises, les besoins sont moins satisfaits… Ce qui n’est pas le cas du nouvel actionnaire. Des investissements sont validés pour développer l’usine. »

Guillaume Leprettre (Directeur du Pôle Menuiserie depuis 2017)

L’automatisation du site depuis une dizaine d’années

L'automatisation du site depuis une dizaine d'années

Car pour survivre dans un marché concurrentiel et faire face à des géants, comme Schmidt, le groupe Fournier (Mobalpa), Leroy Merlin ou encore Ikea, l’entreprise devait prendre un nouveau tournant pour rester compétitive. En soixante-quinze ans, elle est maintenant elle-même cuisiniste. Les Menuiseries du centre fournissent tous les éléments que l’on trouve dans une cuisine, à l’exception de l’électroménager, mais aussi dans une salle de bain, comme les miroirs et les parois de douche que l’entreprise a développés ces dernières années.

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Le groupe Lapeyre, qui emploie plus de 200 personnes à Ydes (Cantal), officiellement vendu à Mutarès en Allemagne

Une transformation qui devait passer par la modernisation et l’automatisation des machines. Automatisation du process, robots réinventant les chaînes de montage : depuis une dizaine d’années, Les Menuiseries du centre ont engagé une mutation technologique majeure pour s’adapter aux nouveaux marchés. En 2013, une première ligne de meubles assemblés est lancée. En 2014, trois millions d’euros ont été investis pour améliorer la production. En 2017, l’entreprise cantalienne a installé une nouvelle ligne automatisée de découpe de panneaux pour quatre millions d’euros.

Fabrication à la commande

Fabrication à la commande

Car, pour se distinguer des marques de bricolage arrivées sur le marché du meuble en kit, Lapeyre a lancé de nouvelles offres pour développer les volumes, d’où ces investissements, avec la possibilité de personnaliser encore plus ses meubles : choix des meilleurs matériaux, qualité, couleur , etc.

« Aujourd’hui, nous produisons 50 % de meubles assemblés, 50 % en kit. C’est une révolution pour notre site par rapport à ce qu’il faisait il y a à peine dix ans. »

Les Menuiseries du centre ont acquis un « véritable savoir-faire » dans la production à la commande « avec des délais courts et des équipes dédiées », ce qui permet également, en termes de retombées économiques, d’optimiser les coûts et de générer moins de stocks.

Le personnel a également dû s’adapter. « Le personnel est fortement attaché à l’entreprise et à la région », souligne Guillaume Leprettre. Certains ont commencé comme charpentiers traditionnels, échangeant leurs marteaux, leurs règles pliantes et leurs rabots contre des logiciels. Les Menuiseries du centre et ses équipes sont aujourd’hui clairement ancrées dans le 21e siècle. « C’était nécessaire. Nous sommes dans une logique d’enquête permanente, prenant également en compte les enjeux environnementaux, comme la valorisation de nos déchets, la réduction de nos emballages plastiques… »

Le « sang Lapeyre » coule dans les veines d’Ydes et du Cantal

De nouvelles gammes en 2023

De nouvelles gammes en 2023

Côté projet, une nouvelle gamme de salles de bains modulables sera lancée en début d’année prochaine. Il en va de même pour les cuisines ; de nouveaux designs et coloris sortiront des chaînes de production en juin 2023.

« C’est un gros projet pour l’usine, avec deux objectifs principaux : changer la hauteur des caisses pour suivre la tendance du marché et proposer de nouveaux designs et couleurs à base de mélaminé laqué de haute qualité, un produit auquel nous croyons et sur lequel nous Nous sommes dans un univers de tendances esthétiques, de modes qui nécessitent la génération de nouvelles collections, en tenant compte de l’importance de la cuisine ouverte, du plan de travail, de l’optimisation de l’espace. »

Et il y aura d’autres investissements pour augmenter la capacité de production de ce site. Histoire d’ancrer un peu plus l’entreprise dans le nord du Cantal, dont le sang « Lapeyre » coule dans les veines depuis soixante-quinze ans.

Ouverture des portes le samedi 17 septembre. A l’occasion de leur soixante-quinzième anniversaire, les Menuiseries du centre, situées avenue Martial-Lapeyre à Ydes, ouvriront leurs portes au public le samedi 17 septembre de 8h30 à 10h30. des familles à ses salariés et des personnes extérieures, comme nos fournisseurs, pour visiter cette belle usine hautement automatisée qui s’étend sur 26 hectares, précise Guillaume Leprettre, le responsable du site. Je pense que certains seront surpris car ils auront peut-être encore une vision artisanale et pas du tout industrielle de la fabrication d’une cuisine ! »