De quoi meubler votre nouvel appartement pour presque rien. Une colonie solidaire destinée uniquement aux étudiants est organisée ce samedi 3 septembre, de 10h à 17h, devant la résidence universitaire Boutonnet à Montpellier. Derrière ce projet se cache l’association « Movimento Circular Estudantil », qui vise à « lutter contre la précarité étudiante », alors qu’une étude vient de montrer que l’inflation pénalise avant tout les plus précaires et les plus jeunes.
Entretien avec Jil Heck, bénévole de l’association Mouvement Circulaire Etudiant responsable du projet.
Quels types d’articles va-t-on retrouver dans cette braderie solidaire ?

_Surtout du petit mobilier, de l’électroménager, mais aussi beaucoup de vaisselle, ustensiles de cuisine et décoration. Ce sont des objets qui ont été récupérés sur des étudiants qui sont partis parce qu’ils ont quitté l’appartement. Deux euros pour un micro-onde, par exemple, pour une table basse, cela pourrait être trois euros. Donc les prix sont vraiment très bas pour lutter contre la précarité étudiante. Côté vaisselle, nous avons plus de 2 000 objets, meubles et électroménagers, nous en avons aussi une centaine. Il y a de quoi revendre et satisfaire tout le monde.
Vous sentez sur le terrain que les étudiants ont besoin de ce genre d’opération ?

Ouais. Il y avait déjà un énorme besoin d’étudiants de sortir de leurs appartements, stressés car ils ne pouvaient pas vendre leurs objets et sont très heureux de pouvoir donner et impacter d’autres étudiants. C’est une idée de solidarité que l’on retrouve beaucoup. Et quand on a dit qu’on allait tout revendre à très bas prix aux étudiants, ils nous ont dit qu’ils aimeraient avoir le même design quand ils se sont installés il y a quelques années. Jusqu’à présent, nous n’avons eu que des retours très positifs.
C’est la première braderie solidaire que l’association organise. Comment cette idée vous est venue ?

Il y a deux ans, il y avait un appel à projets de l’Université de Montpellier intitulé « Green Challenges ». Et nous, nous appliquons avec notre centre de ressources, projet d’implantation en commun. Nous sommes huit personnes du même master et nous avons visité ensemble, dans le cadre du cursus, une structure de réembauche et cela nous a beaucoup plu. Nous avons vu qu’il n’existait pas pour les étudiants. Nous avons donc voulu monter le même projet. Par la suite, nous avons été soutenus et nous avons également obtenu des bourses de l’université, ce qui nous a beaucoup aidés.