Franchise : un bon filon de marques d’électroménager, de bricolage et de jardinage

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Written By Vincent Bourdieu

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La crise sanitaire et l’expérience du confinement ont conduit les Français à se concentrer à nouveau sur leur maison, profitant même des marques de jardinage de bricolage.

« Comme tout le monde, nous avons vécu le premier confinement avec étonnement. Puis nous nous sommes rendu compte que nos activités nous permettaient d’accueillir des clients », se souvient Sophie Gucciardi, directrice du développement de la franchise d’Irrijardin. La marque d’équipements de piscine, spa et eau a alors fait mouche : « Les mois de mai et juin 2020 ont été exceptionnels, avec une hausse de 49,85 % par rapport à la même période en 2019. » Tout au long de 2020, la croissance a atteint 17% avant de s’accélérer encore en 2021 pour atteindre 25%, soit un chiffre d’affaires de 149 millions d’euros. Le réseau, fort de 122 points de vente, trouve une conséquence de croissance accélérée : le cap des 250 magasins, fixé pour 2025, sera franchi bien avant cette date.

Le foyer, valeur refuge

« Il faut s’organiser, car on ne gère pas des ETI comme des PME, explique Sophie Gucciardi. Face au risque de surchauffe, « nous conseillons à nos franchisés de se mettre à l’écart et d’embaucher », souligne Guillaume Varobieff, directeur général du magasin Répar. Malgré six semaines de fermeture, l’enseigne de réparation de stores et volets roulants a atteint un objectif de chiffre d’affaires de 52 millions d’euros en 2020 : « Après les restrictions, nos franchisés sont passés à la vitesse supérieure avec une prise en charge d’activité supplémentaire de 20 à 25 % pour répondre à la très forte demande ». croissance. « L’objectif de 61 millions de chiffre d’affaires pour 2021 a été très vite dépassé, atteignant 65 millions. Explication ? La crise sanitaire et l’expérience du confinement ont poussé les Français à se recentrer sur leur logement : ils ont réinvesti leurs cuisines, commencé à faire du bricolage et du jardinage, mise en aménager des bureaux pour mieux travailler à domicile…

Mais toutes les branches d’électroménager ne profitent pas de cet engouement de la même manière : les ventes de bricolage et de jardinage ont bondi de 9 % en 2020 et de 10 % en 2021, tout comme l’électroménager (+11 % en deux ans), tandis que l’électroménager marché l’ameublement. a chuté de 4,9% en 2020 avant de rebondir fortement (+13%) en 2021. « Certes, la période a été un peu particulière, a déclaré Georges Abbou, fondateur et PDG d’Aviva Cuisine. En fait, nous avons terminé 2020 avec 1% de croissance et 2021 avec +7%. » La marque, qui affirme avoir dépassé le cap des 100 points de vente, reste méfiante : « Avec des niveaux d’équipement inférieurs à la moyenne européenne (62% contre 90% en Italie et 95% en Allemagne), le marché français attire de nouveaux entrants », observe le franchiseur qui ne se fait pas d’illusions : la concurrence n’en sera que plus rude.

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Tension sur les matériaux

Tous les métiers du bâtiment sont confrontés à de graves problèmes d’approvisionnement : la désorganisation de la filière internationale et la fermeture et la reprise brutales des chantiers ont créé des pénuries de matériaux qui ont rendu difficile l’exercice des métiers des fabricants de meubles ou de fenêtres. Selon la Fédération française du bâtiment (FFB), ces pénuries ont fait grimper les coûts de chantier de 15 à 25 % en 2021 par rapport à 2020. De plus, les restrictions ont allongé le délai entre la réalisation estimée et la réalisation effective des travaux, risquant de créer une insatisfaction chez les clients et réduire la marge : en facturant des semaines, voire des mois, après estimations, les marques ne peuvent pas suivre l’inflation des ingrédients. Interrogé le 11 janvier par France Info, Olivier Salleron, président de la FFB, a admis que la situation « commence à s’améliorer en matière de livraisons, même si les délais sont multipliés par 2 ou 3 pour certains matériels ». Cette situation s’est malheureusement aggravée avec la guerre en Ukraine.

Cap sur la numérisation

La crise sanitaire a accéléré des tendances qui fonctionnaient déjà avant 2020 dans le monde de la distribution. A commencer par la digitalisation : « Avoir investi massivement nous a permis de rebondir plus facilement, explique Georges Abbou, fondateur et gérant d’Aviva Cuisine. C’est pourquoi nous avons lancé une offre en ligne pendant le confinement : aujourd’hui, elle peut être complétée à 95 %. comme ça. » Si les clients ont encore besoin de se rendre en magasin pour voir et toucher les ingrédients, la prévente en ligne est une tendance majeure sur ce marché où les clients ont l’habitude de consulter deux ou trois marques avant de se décider et de commander leur cuisine.