Électroménager, alimentation : comment les Français modifient leurs achats

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Written By Vincent Bourdieu

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Fnac Darty vient de publier ses résultats trimestriels. En raison de l’inflation, le groupe a connu une légère baisse de ses ventes.

En baisse de 0,3 %, cela peut paraître faible, mais c’est un petit signe qui inquiète l’enseigne Fnac Darty et la surveille de près, surtout après deux ans de croissance ininterrompue. Fnac Darty avait profité de la reprise mais aussi de l’effet confinement. Coincés chez eux, les Français s’étaient rués sur le matériel de bureau pour télétravailler, ou sur les appareils électroménagers pour cuisiner. Fnac Darty rappelle que les comportements d’achat évoluent : les ménages tardent le plus possible à commander du gros électroménager. Ils se tournent aussi de plus en plus vers l’occasion et veulent du matériel qui dure.

À quelques petites exceptions cependant : les téléphones portables. Fnac Darty est le premier distributeur Apple en France et le lancement du dernier modèle d’iPhone s’est bien passé. La Coupe du monde de football au Qatar commence déjà à booster les ventes de télévision, mais sinon Fnac Darty s’attend à une fin d’année tendue.

Les enseignes de la grande distribution craignent un ralentissement des ventes alors que le Black Friday, ce vendredi des soldes fin novembre, approche à grands pas ; mais aussi les fêtes de fin d’année, période cruciale pour le commerce. D’autant que certaines enseignes ont déjà beaucoup souffert : Ikea ou Maison du monde, par exemple. Avec la hausse des prix des matières premières, notamment du bois, leurs prix ont augmenté, et dans le même temps, la demande s’est dissipée à mesure que les gens s’éloignent de plus en plus des soi-disant « shopping » plaisir » ou « confort ».

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Ces marques se concentrent à nouveau sur les achats jugés essentiels. C’est la tendance, même en matière de nourriture. Depuis cet été, dans les grandes surfaces, les ventes de poisson ont chuté d’un tiers, les ventes de viande de 12 %. Pour de nombreux ménages, ceux-ci sont devenus des articles de luxe. Ils recourent à d’autres protéines animales, œufs ou sardines, beaucoup moins chères.

Selon les patrons des supermarchés, le plus dur reste à venir car jusqu’à présent ils ont réduit leurs marges, mais avec des prix de l’énergie toujours élevés, ce n’est plus possible. Ils répercuteront les augmentations sur les consommateurs. Jacques Creyssel, le directeur général de la fédération professionnelle, a déclaré mercredi 19 octobre : « L’inflation énergétique peut complètement remettre en question le modèle économique des grands distributeurs ».